Le modèle helvétique ne serait pas un bon choix pour la Grande-Bretagne post-Brexit, estime l'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin dans une tribune d'un quotidien londonien cité par Le Temps. Il rappelle notamment que la Suisse ne dispose que d'un accès partiel au marché commun.
"Nos accords bilatéraux avec l'UE ne prévoient pas l'accès transfrontalier des services financiers, nous sommes en train de négocier cet accès", explique M. Couchepin dans la tribune publiée dans le quotidien économique City A.M. Il est par conséquent d'avis qu'un "swiss deal" aurait des inconvénients financiers et ne serait pas un bon modèle pour la Grande-Bretagne.
Evoquant d'autre part l'immigration, M. Couchepin cite l'accord de libre circulation signé par la Suisse et la complexité des relations avec l'UE suite à la votation du 9 février.
Il pense que les partisans du Brexit sont "bien optimistes" en "laissant penser que les Etats membres de l'UE accorderaient l'accès complet au Royaume-Uni au marché unique, tout en permettant au pays de se retirer de la libre circulation."
L'ancien conseiller fédéral estime donc que la Grande-Bretagne sera davantage en position de force pour négocier dans la situation actuelle, et met en doute les promesses des partisans du Brexit.