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Brexit: le vote sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est reporté

Le vote sur le Brexit est reporté. La première ministre britannique Theresa May l’a annoncé au parlement à la veille du vote prévu mardi. L’accord négocié en l’état avec l’Union européenne risque d’être rejeté par une majorité des députés.

10 déc. 2018, 16:48
La première ministre Theresa May a annoncé le report du vote.

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé lundi le report sine die du vote prévu mardi sur l’accord de Brexit à la Chambre des communes. Elle ne disposait pas de majorité en raison d’une conjonction des oppositions au texte entériné par les Européens.

 

L’une des pierres d’achoppement concerne la clause de sauvegarde («backstop») qui doit empêcher le rétablissement d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, supprimée depuis les accords de paix de 1998.

«Si nous organisions le vote comme prévu demain, l’accord aurait des chances importantes d’être rejeté», a expliqué Mme May aux députés, tout en leur répétant que son texte était le meilleur possible. «Nous allons donc reporter le vote prévu demain et nous n’allons pas diviser la chambre en cette période», a-t-elle poursuivi.

En attendant, la première ministre a annoncé avoir demandé à son gouvernement d’accélérer les préparatifs pour une sortie sans accord de l’Union européenne, redoutée par les milieux économiques.

Pas de nouvelles négociations

Theresa May n’a pas fourni de date pour la consultation des députés, qui pourrait intervenir après Noël selon certaines sources. Mais elle a tenté de se montrer rassurante en annonçant qu’elle allait renégocier certaines dispositions de l’accord avec les Européens.

S’exprimant devant la Chambre des communes, la cheffe du gouvernement a précisé qu’elle avait eu des contacts avec ses partenaires européens et que ceux-ci, a-t-elle affirmé, étaient ouverts à la discussion.

Cette déclaration a été rapidement contredite par Paris et Berlin. La ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a jugé qu’une sortie sans accord du Royaume-Uni le 29 mars 2019 était «de plus en plus probable» car aucun autre compromis que celui conclu par les négociateurs britanniques et européens n’était possible.

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a exprimé une position similaire. Il a déclaré ne pas voir «ce qui pouvait être changé» au texte obtenu à l’arraché le mois dernier après un an et demi de négociations laborieuses et ardues.

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