Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Brexit: les tensions persistent entre le Royaume-Uni et l’Union européenne

Barnier et Frost, les négociateurs du Royaume-Uni et de l’Union européenne se sont vus jeudi à Bruxelles. L’objectif de leur rencontre: éviter une rupture des discussions sur les futures relations commerciales.

17 sept. 2020, 20:06
Le Britannique David Frost est arrivé peu avant à 16h00 à la Commission européenne où l'attendait le Français Michel Barnier (ILLUSTRATION).

Les négociateurs en chef de l’UE et du Royaume-Uni sur le Brexit se sont rencontrés jeudi à Bruxelles. Ils voulaient tenter d’éviter une rupture dans les discussions sur la future relation commerciale, malgré la volonté britannique de revenir sur les conditions du divorce.

Le Britannique David Frost est arrivé peu avant à 16 h 00 à la Commission européenne où l’attendait le Français Michel Barnier, au moment où la crainte d’un «no deal» sur la relation post-Brexit semble plus forte que jamais. Il en est reparti deux heures plus tard sans prononcer un mot.

Peu avant cette rencontre, le porte-parole de l’exécutif européen, Eric Mamer, avait rejeté les accusations du Premier ministre britannique. Boris Johnson soutient que Bruxelles ne négocie pas de bonne foi et menace de «blocus» alimentaire les échanges entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne si aucun accord n’est conclu au terme de la période de transition, fin 2020.

Négociation «de bonne foi»

«Michel Barnier a montré (…) que même sur des questions extrêmement complexes et politiquement sensibles, la Commission et l’UE négocient en toute bonne foi», a-t-il protesté. «L’UE ne menace pas l’approvisionnement alimentaire de l’Irlande du Nord», a ensuite martelé un autre porte-parole sur Twitter.

«Nous nous sommes engagés à mettre en œuvre fidèlement le protocole» destiné à éviter le retour d’une frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord, mais que le Royaume-Uni menace de remettre en cause, a-t-il ajouté.

Johnson maintient son projet

M. ohnson refuse de revenir sur un projet de loi controversé qui, de l’aveu même du gouvernement britannique, enfreint le droit international. Le texte revient sur certains engagements pris dans l’accord de retrait scellant le départ britannique, signé en janvier, dont le protocole irlandais.

La décision de revenir sur l’accord de retrait est, tant sur le fond que sur la forme, très problématique.
Frank Riester, ministre français délégué au Commerce extérieur

Cette menace complique un peu plus les négociations menées en parallèle sur la future relation, déjà dans l’impasse. Furieux, les Européens ont donné à Londres jusqu’à la fin du mois pour retirer les dispositions problématiques, un ultimatum rejeté par les Britanniques.

«La décision de revenir sur l’accord de retrait est, tant sur le fond que sur la forme, très problématique», a jugé le ministre français délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, qui a rencontré jeudi Michel Barnier.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias