Ce soir-là, le Tout-Ferrare se presse dans les salons du Castello Estense, pour l’inauguration d’une splendide collection de 130 œuvres de peinture et de sculpture italienne du XVe au XXe siècle léguées à la ville par les Sgarbi, une célèbre famille locale. Participe à l’événement l’historien et critique d’art renommé et polémiste pugnace Vittorio Sgarbi, qui a été ministre de la Culture de Silvio Berlusconi. Il brigue un siège de député dans ce fief historique de la gauche sous l’étiquette Forza Italia.
Son grand rival, Dario Franceschini, autre enfant de Ferrare, en Emilie-Romagne, est également là. Ministre de la Culture depuis quatre ans dans les gouvernements de Matteo Renzi puis de Paolo Gentiloni, il dirige la liste du Parti démocrate. Franceschini défend avec ardeur son bilan: cinq grandes réformes concernant la réorganisation des Surintendances du patrimoine, la relance de Cinecittà, la gouvernance des musées d’Etat, le financement du spectacle vivant...