Plus de mille Bahiannaises vêtues de blanc, adeptes du Candomblé, la religion afro-brésilienne, ont purifié dimanche soir avec herbes et encens la piste du Sambodrome de Rio. Cette cérémonie est organisée afin que toutes les écoles de samba fassent un beau carnaval de Rio, lequel débutera le 8 février prochain.
"Avec leurs herbes, elles viennent laver le Sambodrome, en ce jour qui coïncide avec la Saint Sébastien (Patron de la ville de Rio). Elles aident à faire le plus beau carnaval du monde", a déclaré à Elmo José dos Santos, le directeur du carnaval de la Ligue indépendante des écoles de samba.
"Le carnaval est un mélange de profane et de religieux. Cette cérémonie est religieuse. Les Bahiannaises jettent de l'eau avec des herbes sur le Sambodrome pour chasser le mauvais esprit. Elles représentent le côté féminin du carnaval", a expliqué Milton Cunha, organisateur de cette fête qui s'est déroulée sous la pluie.
Cette année le carnaval de Rio débutera le 8 février et se terminera le 13. Il culminera avec les défilés des 14 écoles de samba dans les nuits des 11 et 12 février sur le Sambodrome précisément. Chacune de ses écoles se disputent le titre prestigieux de "championne du carnaval" en défilant avec quelque 4000 participants costumés et des immenses chars luxueux.
La "Passerelle de la samba", le vrai nom du Sambodrome, est une avenue longue de 720 mètres bordée de gradins à ciel ouvert et de loges qui se termine par la Place de l'Apothéose à Rio.
Inauguré en 1984, le Sambodrome, conçu par l'architecte Oscar Niemeyer décédé en décembre, a retrouvé son dessin original en 2012. Il a été agrandi de 12'500 places, avec un total de 72'500, et des rampes d'accès pour handicapés ont été inaugurées, des ascenseurs construits et l'éclairage et l'acoustique ont été améliorés.