De sobres hommages ont été rendus lundi aux victimes du djihadiste Amédy Coulibaly en janvier 2015, à Montrouge, au sud de Paris, où il avait tué une policière. Hommages également rendus ensuite devant la supérette casher parisienne, dans laquelle il avait abattu quatre hommes.
Le 8 janvier 2015, au lendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo perpétrée par les frères Kouachi (12 morts), Clarissa Jean-Philippe, 26 ans, appelée sur un banal accident de la circulation, est assassinée en pleine rue.
C'est le début d'une équipée sanglante pour l'auteur des tirs, Amédy Coulibaly, soupçonné par les enquêteurs d'avoir eu initialement pour cible une école juive à proximité. Le 9 janvier, il exécute quatre hommes lors d'une prise d'otages dans une supérette juive à l'est de Paris, avant d'être abattu dans l'assaut des forces d'intervention.
Après un hommage officiel à Montrouge en présence de la famille, des gerbes de fleurs ont été déposées lundi soir au pied d'une plaque à la mémoire de la jeune policière municipale, avant une sonnerie aux morts.
Des représentants de la communauté juive, les anciens otages et les familles des victimes se sont également réunis dans la soirée, devant l'enseigne lumineuse de l'Hyper Cacher, sous très haute protection policière.
7900 Juifs français ont émigré en Israël
"Nous, Français juifs, retrouvons peu à peu notre place dans la communauté nationale. Nous étions vigilants, nous le sommes toujours. Au moins nous ne sommes plus des cibles dans l'indifférence", a souligné devant l'assistance le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Francis Kalifat, en présence de plusieurs responsables politiques.
Dans l'année qui a suivi cet attentat, quelque 7900 Juifs français avaient décidé d'immigrer en Israël, un record. Environ 5000 sont partis l'an dernier, selon l'Agence juive en France.