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Cisjordanie: la maman du bébé brûlé vif dans un incendie criminel succombe à ses blessures

L'incendie criminel qui avait détruit une maison palestinienne à Douma, le 31 juillet dernier, fait une troisième victime. Un bébé avait péri, brûlé vif. Son père était mort quelques jours plus tard. Dimanche, c'est la mère qui a succombé à ses blessures.

08 sept. 2015, 17:04
L'incendie criminel aura donc fait trois victimes. Le deuxième enfant du couple est toujours hospitalisé.

Riham Dawabcheh, la mère d'Ali Dawabcheh, un nourrisson palestinien de 18 mois brûlé vif dans l'incendie de leur maison imputé à des extrémistes juifs, a succombé à ses blessures. L'hôpital israélien où elle était soignée et sa famille l'ont annoncé tôt dimanche.

Le 31 juillet, des hommes masqués ont jeté des cocktails molotov par les fenêtres de la maison des Dawabcheh dans le village de Douma, entouré de colonies dans le nord de la Cisjordanie occupée. Ali Dawabcheh, 18 mois, a été tué dans l'incendie. Huit jours plus tard, son père Saad Dawabcheh a succombé ses blessures. Ahmed, quatre ans, l'autre enfant de la famille, est lui toujours hospitalisé.

"Riham Dawabcheh est décédée dans la nuit", a indiqué une porte-parole de l'hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv. La jeune institutrice de 26 ans y avait été admise avec des brûlures au troisième degré couvrant 80% de son corps.

Depuis Douma, Anouar Dawabcheh, un membre de la famille des trois victimes, a confirmé avoir été informé de la mort de Riham Dawabcheh. Il a ajouté que les funérailles pourraient se tenir dans la journée de lundi à Douma.

 

Le corps rapatrié

Les Israéliens devraient remettre le corps de Riham Dawabcheh aux autorités palestiniennes à un check-point à l'entrée de la Cisjordanie occupée. Il sera ensuite rapatrié à Douma.

L'incendie criminel a été signé d'inscriptions désignant la pratique du "prix à payer", des actes de vandalisme commis par de jeunes colons extrémistes contre les Palestiniens, les chrétiens, les Arabes israéliens et même les soldats et les policiers israéliens. Cette attaque est la dernière en date d'une longue liste d'actes dont les auteurs ont rarement été punis.

Les dirigeants israéliens ont toutefois unanimement condamné, fait rare dans le cas de violences contre des Palestiniens, un acte "terroriste" après l'incendie de Douma.

Détenus ou assignés à résidence

Sous le feu des critiques d'une partie de l'opposition et de l'étranger qui l'accusent d'accorder l'"impunité" aux auteurs d'attaques antipalestiniennes, Israël a récemment durci son action contre les extrémistes juifs. Le pays a lancé des raids dans des colonies et placé des figures de l'activisme antipalestinien en détention sans inculpation.

Dix activistes de droite soupçonnés d'être impliqués dans des "attaques terroristes", dont l'incendie de Douma, ont été assignés à résidence, tandis que trois autres extrémistes ont été placés en détention administrative, c'est-à-dire sans jugement pour une période de six mois, dans le cadre notamment de l'enquête sur l'incendie de Douma.

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