«Nos enfants en danger.» «Le préfet doit sauter.» «Ils cachent la vérité, à nous tous d’enquêter.» Plusieurs centaines de personnes se sont réunies, hier, en fin d’après-midi, dans le centre de Rouen, pour manifester leur colère et leur défiance.
La conférence de presse que Pierre-André Durand, le préfet de la Seine-Maritime, avait tenue, une heure plus tôt, ne les a visiblement pas convaincus. Il s’agissait pourtant de mettre enfin un terme, six jours après l’incendie de l’usine Lubrizol, au sentiment tenace d’inquiétude dans la population rouennaise. Une inquiétude causée par les mauvaises odeurs persistantes, les sensations de malaise, les maux de tête, le tout alimentant une méfiance grandissante à l’égard des autorités publiques.
Les déclarations sur la qualité de l’air et la transparence affichée par le gouvernement n’ont pas permis de l’atténuer. Afin d’y mettre un terme, le préfet a donc annoncé que la liste complète des produits qui...