Rio de Janeiro
LAMIA OUALALOU
Le mythe de la cordialité brésilienne est mort. Il a été enterré ce lundi 11 avril, sur l’esplanade des Ministères de la capitale, quand des détenus, la tête couverte de T-shirt blancs pour se protéger du soleil, ont élevé une barrière métallique de deux mètres au milieu de la place. Objectif de ce «mur de Brasilia»: éviter les affrontements entre les militants en faveur de la destitution de Dilma Rousseff (à droite de la barricade) de ceux qui plaident pour son maintien à la tête du gouvernement (à gauche).
Car le compte à rebours de la destitution est lancé. A l’issue d’une séance survoltée, 38 des 65 députés de la commission spéciale de la destitution se sont prononcés contre la présidente. Ils estiment qu’elle a commis un «crime de responsabilité» en 2014, lorsque le Trésor national a tardé à rembourser des dépenses faites par des...