Le placement sur cette liste noire impose notamment aux entités ou individus sanctionnés un gel des avoirs et une interdiction de voyager.
Le Conseil a aussi placé sur la liste à titre individuel deux dirigeants du M23: Jean-Marie Runiga Lugerero, qualifié de "chef civil du Mouvement", et Eric Badege, présenté comme "un commandant du M23 soupçonné d'exactions contre des femmes et des enfants", a précisé l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice.
"Progrès vers la paix"
"Nous estimons que ces décisions vont faciliter des progrès vers une paix durable dans l'est de la RDC", a déclaré Mme Rice dans un communiqué.
Le gouvernement de RDC a lui aussi salué cette "très bonne" décision. "C'est une condamnation que nous attendions (...) et qui arrive à point nommé car ces groupes risquent de déstabiliser pour des décennies l'Afrique, et particulièrement la région des Grands Lacs", a déclaré son porte-parole, Lambert Mende.
Le M23 et le FDLR - dont des membres sont soupçonnés de participation au génocide de 1994 contre les Tutsi, qui a fait 800'000 morts selon l'ONU - sont surtout basés dans la province du Nord-Kivu, où ils sont accusés de graves exactions.
Rwanda accusé
Cette décision intervient à quelques heures de l'entrée du Rwanda au Conseil, comme membre non permanent, à partir du 1er janvier et pour deux ans. Des experts de l'ONU accusent Kigali et l'Ouganda, voisins de la RDC, de soutenir le M23, ce que ces deux pays réfutent. Le Conseil a dénoncé dans plusieurs déclarations tout "soutien extérieur" au M23 mais sans jamais désigner nommément le Rwanda ni l'Ouganda.
Le Conseil avait déjà pris des sanctions ciblées contre trois chefs militaires du M23 (Sultani Makenga, Baudoin Ngaruye et Innocent Kaina) mais n'avait encore jamais sanctionné l'ensemble de la rebellion. La Suisse applique les sanctions décidées par l'ONU.