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Coronavirus: le bilan de l’épidémie grimpe à 213 morts

Le nombre de victimes liées au coronavirus continue sa progression. Alors que les autorités faisaient état de 170 décès jeudi, le bilan s’est alourdi vendredi à 213 morts. Une centaine de cas se sont déclarés en dehors de l’Asie.

31 janv. 2020, 06:51
Si l'immense majorité des cas de contamination restent localisés en Chine, une centaine ont également été déclarés dans près de vingt autres pays, y compris en Europe et en Amérique du Nord. (illustration)

L’épidémie de pneumonie virale en Chine s’est alourdie vendredi à 213 morts. De nombreux pays ont durci leurs mesures de précaution face à une épidémie déclarée urgence internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Les autorités chinoises ont fait état vendredi de 43 nouveaux décès en vingt-quatre heures, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l’épidémie. Le nombre de patients contaminés approche désormais 10’000 en Chine continentale (hors Hong Kong).

A l’issue d’une réunion à Genève quelques heures plus tôt, l’OMS, critiquée précédemment pour ses atermoiements, a déclaré que l’épidémie du nouveau coronavirus constituait «une urgence de santé publique de portée internationale».

Une centaine de cas hors de la Chine

Si l’immense majorité des cas de contamination restent localisés en Chine, au premier chef dans la province du Hubei d’où s’est propagée l’épidémie, une centaine ont également été déclarés dans près de vingt autres pays, y compris en Europe et Amérique du Nord.

 

 

Washington a monté son niveau d’alerte au cran maximal en recommandant tard jeudi «de ne pas se rendre» en Chine. Le Japon demande à ses ressortissants d’éviter les voyages non indispensables vers ce pays. L’Italie a annoncé la suspension de tous les vols «de et vers» la Chine, et plus d’une quinzaine de compagnies aériennes, dont Swiss, Air France, British Airways et Lufthansa, ont interrompu leurs vols vers le pays.

La Russie a fermé sa frontière terrestre, longue de plus de 4000 kilomètres. Et les mesures de restrictions – notamment des suspensions de visas pour les visiteurs chinois – se renforcent en Asie. L’OMS a cependant averti jeudi que les restrictions à la circulation des personnes et des biens pendant une urgence de santé publique pourraient s’avérer «inefficaces», perturber la distribution de l’aide et plomber l’économie des pays touchés.

Opération chinoise de rapatriement

En Chine même, la métropole de Wuhan (centre) où est apparue en décembre le nouveau coronavirus, reste coupée du monde depuis le 23 février, tout comme la quasi-totalité de la province environnante du Hubei, un cordon sanitaire interdisant à quelque 56 millions d’habitants de partir.

Pointant les «difficultés pratiques» des résidents de Wuhan et de sa région se trouvant actuellement à l’étranger, Pékin a annoncé vendredi son intention d’envoyer des avions civils pour les rapatrier directement vers la ville.

 

 

A l’inverse, à la suite des Etats-Unis et le Japon dès mercredi, plusieurs pays continuent d’organiser l’évacuation d’une partie de leurs ressortissants piégés à Wuhan. Un avion français en a décollé vendredi matin, peu après 07h00 heure local, avec 200 Français à bord. Un second vol de rapatriement est prévu plus tard cette semaine pour évacuer d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens.

Hotline suisse

Un avion espagnol affrété en coopération avec Londres doit également rapatrier vendredi environ 200 personnes, dont 150 Britanniques, une vingtaine d’Espagnols et d’autres Européens. D’autres pays planifient des opérations: l’Italie a annoncé l’envoi d’un avion, Berlin prévoit l’évacuation de quelque 90 Allemands «dans les prochains jours», le Canada comme la Nouvelle-Zélande prévoient des vols.

Une douzaine de ressortissants suisses se trouvant dans la zone mise en quarantaine ont demandé à être rapatriés. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) est en contact permanent avec eux.

Comme prévu, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a ouvert en début d’après-midi la hotline pour répondre aux questions de la population sur le coronavirus chinois. Le numéro gratuit est le 058 463 00 00. Deux autres lignes ont été mises à disposition dès 15h00, une pour les experts (058 462 21 00) et une autre pour les voyageurs voulant entrer en Suisse (058 464 44 88).

 

 

Les 195 Américains arrivés mercredi en Californie devaient rester en quarantaine pendant 72 heures. Les rapatriés français seront, eux, isolés dans un centre de vacances pendant 14 jours, tandis que les Britanniques seront confinés sur une base militaire. Le Japon, faute de cadre légal, n’a pas imposé de quarantaine à ses rapatriés.

Attitudes discriminatoires

«Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles», a-t-il expliqué. De nombreux pays ne sont pas prêts à faire face à l’épidémie, avait auparavant mis en garde le Conseil de supervision de la préparation globale (GPMB), un organe de contrôle international basé à Genève. D’autant que, signal inquiétant, des transmissions interhumaines se multiplient hors de Chine, enregistrés en Allemagne, au Japon, aux Etats-Unis ou encore en France.

A travers la Chine, où les congés du Nouvel an lunaire sont prolongés jusqu’au 2 février, les habitants effrayés désertent commerces et restaurants, tandis que des villages se barricadent derrière des barrages sauvages. Les personnes originaires de Wuhan se heurtent partout à la suspicion, tandis qu’à l’étranger, les communautés chinoises font part d’une recrudescence d’attitudes discriminatoires à leur encontre.

 

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