Il a déclaré qu'il était "nécessaire de continuer à enquêter" pour faire toute la lumière sur le drame.
S'exprimant à la sortie de la basilique Sainte-Marie des Anges, il a fait part de ses "regrets pour ce qui a été de la responsabilité italienne ou du fait d'Italiens" dans cet accident.
"Nos plongeurs, nos pompiers ont entrepris tous les efforts possibles pour retrouver les corps, mais hélas! le travail n'est pas pleinement achevé", a remarqué le chef de l'Etat, un mois après la tragédie.
"J'éprouve un sentiment d'admiration pour les habitants du Giglio, les autorités locales, les citoyens et les extraordinaires représentants des forces de l'ordre pour tout ce qu'ils ont fait", a encore dit M. Napolitano.
Le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, célébrait la messe. Il a demandé à Dieu qu'il aide à "faire la lumière et la justice" et à "guérir les blessures".
Pompage du mazout
Le pompage du mazout dans l'épave du navire a en outre débuté dimanche après-midi, un jour avant la date prévue, a annoncé le commissariat chargé de gérer les conséquences du naufrage. Par une mer calme, le pompage a commencé dans sept premiers réservoirs du bateau.
La protection civile italienne avait promis d'entamer le pompage lundi, soit un mois jour pour jour après la catastrophe. Le raccordement des réservoirs à un ponton flottant avait été achevé jeudi. Dimanche, les derniers préparatifs ont pu être faits pour que l'opération débute en toute sécurité.
Les experts devront procéder à l'aspiration de quelque 2400 tonnes de mazout encore présentes dans l'épave, qui menacent d'une marée noire le fragile écosystème de l'Ile du Giglio. Les opérations, à supposer que les conditions météorologiques restent stables, se dérouleront pendant 28 jours sans discontinuer pour vider un total de 15 réservoirs.
Mauvaise caricature
L'immense navire de croisière avait heurté un rocher avant de venir s'échouer tout près de l'île du Giglio. L'accident a fait 32 morts dont 15 n'ont pas été retrouvés, sur un total de 4229 passagers et membres de l'équipage de plus de 40 nationalités.
Le commandant de bord italien, Francesco Schettino, fait figure de principal responsable. Accusé d'homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire, il est pour l'heure assigné à résidence.
Cette tragédie avait été très mal vécue par les Italiens en raison de la légèreté et des erreurs répétées du commandant. Dans l'image qu'ont renvoyée de lui les médias internationaux, il est perçu comme une mauvaise caricature d'eux-mêmes.
Ce dernier se défend et considère qu'il est le bouc-émissaire. Il se targue d'avoir rapproché le bateau de la rive et d'avoir ainsi sauvé de nombreuses vies humaines.