L'Allemagne débloque un plan d'aide massif

L'Allemagne a annoncé début septembre le déblocage de 65 milliards d'euros pour financer un nouveau plan d'aides destiné à protéger les consommateurs et les entreprises des effets de l'inflation. Le chancelier Olaf Scholz a dévoilé une série de mesures, dont un chèque énergie unique de 300 euros pour des millions de retraités et de 200 euros pour les étudiants.

Au total, Berlin a mis en place trois paquets de mesures totalisant 95 milliards d'euros. Les deux précédents programmes prévoient notamment de réduire les coûts de l'électricité pour les foyers à hauteur de 6,6 milliards.

Des subventions pour les bénéficiaires de l'aide au logement, de bourses étudiantes, d'allocations familiales, d'aides sociales, d'allocations chômage et pour les employés ont été décidées.

Côté transports, le gouvernement avait lancé le billet de train à 9 euros entre juin et fin août, ainsi qu'une baisse des taxes sur les carburants pendant la même période.

En France, bouclier tarifaire et rabais à la pompe

Le gouvernement français a annoncé mi-septembre la mise en place d'un bouclier tarifaire ainsi qu'une aide pour les foyers les plus modestes. L'augmentation des prix du gaz et l'électricité a été plafonnée à 15% en 2023, une mesure sans laquelle les tarifs auraient augmenté de 120%.

L'Etat paiera la différence, soit 45 milliards d'euros "brut" en 2023, mais 16 milliards "net", après 29 milliards reversés par les entreprises productrices d'énergie renouvelable.

La Première ministre Elisabeth Borne a souligné que les factures augmenteraient d'environ 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz (200 euros sans bouclier) et de 20 euros par mois pour l'électricité (180 euros sans bouclier). Pour le chauffage au fioul ou au bois, une aide votée cet été devrait être versée d'ici la fin de l'année.

Un chèque énergie sera en outre octroyé à la fin de l'année à 40% des ménages, soit 12 millions de foyers.

A cela s'ajoute une remise à la pompe de 30 centimes par litre de carburant jusqu'au 31 octobre. Cette aide étatique pourra être cumulée avec la remise par Totalenergies de 20 centimes, qui sera ramenée à 10 centimes du 1er novembre au 31 décembre.

Vannes budgétaires ouvertes en Italie

A l'aube d'une importante échéance électorale, le gouvernement du président démissionnaire du Conseil italien, Mario Draghi, a approuvé mi-septembre un train de mesures budgétaires de 14 milliards d'euros pour aider les ménages et les entreprises face à la hausse des factures énergétiques, portant le total à plus de 60 milliards.

Le décret-loi adopté prévoit notamment une extension au quatrième trimestre d'un crédit d'impôt pour les entreprises, qui bénéficieront aussi d'un garantie de l'État sur les prêts contractés pour pallier la crise de liquidités provoquée par la hausse de leurs factures. La réduction des taxes sur les énergies a également été prolongée jusqu'en novembre.

Fin août, l'exécutif avait une nouvelle fois prolongé, cette fois jusqu'au 5 octobre, la réduction de taxes de 30 centimes par litre de carburant en vigueur depuis début avril.

Plafonnement et prise en charge britanniques

Promesse de campagne de la nouvelle Première britannique, le plafonnement à 2500 livres par année de la facture énergétique d'un ménage moyen a été l'une des premières mesures effectivement promulguée par Liz Truss, deux jours à peine après son arrivée à Downing Street.

Londres a depuis étendu ses largesses, offrant notamment de prendre à sa charge la moitié des coûts de l'énergie des entreprises cet hiver, malgré l'impact élevé pour les finances publiques. Le mécanisme pourrait être prolongé et davantage ciblé, ou remplacé par un soutien focalisé sur les entreprises ou les établissements les plus vulnérables.

Si la somme qui sera prise en charge dépendra in fine de la situation et des contrats de chaque établissement, elle pourra se traduire par une réduction de plus de 40% de la facture pour un pub ou une école, selon des exemples fournis par le gouvernement.

Ce soutien massif aux factures énergétiques devrait coûter 60 milliards de livres pour les six premiers mois, a chiffré ce vendredi le nouveau chancelier de l'Échiquier Kwasi Kwarteng, dont le cocktail de mesures comprend aussi une bonne dose de recettes prisées des Conservateurs, notamment des baisses d'impôts.

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Un accord majoritaire sur les salaires a été signé vendredi entre TotalEnergies et deux syndicats. Mais cela n’a pas mis fin à une grogne qui se propage.