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Début de la neutralisation du gaz à Rouen après la fuite

Il était une heure du matin ce mercredi quand les spécialistes ont entamé les opération pour neutraliser le gaz nauséabond qui s'échappe depuis lundi d'une usine chimique de Rouen.

23 janv. 2013, 07:13
La ministre française de l'Ecologie Delphine Batho a annoncé qu'une enquête administrative sera ouverte sur cette pollution suite à une fuite de gaz nauséabond à Rouen.

Les opérations de neutralisation du gaz nauséabond s'échappant depuis lundi d'une usine chimique de Rouen, ont débuté mercredi peu avant 01h00 du matin. La ministre française de l'Ecologie Delphine Batho a annoncé qu'une enquête administrative sera ouverte sur cette pollution.

"Une fois que la cause de cette pollution aura été traitée, il y aura bien sûr une enquête administrative pour en déterminer l'origine et pour établir les responsabilités de l'exploitant", a annoncé mardi soir Mme Batho après s'être rendue sur le site.

Plus tôt dans la soirée, Mme Batho avait précisé que les opérations de neutralisation pourraient durer plusieurs jours. Il s'agit de transférer le contenu du bac d'où s'échappe le gaz nauséabond, le mercaptan, vers un autre bac contenant une solution sodée.

Durant les opérations, des restrictions de circulation ont été prises aux abords immédiats de l'usine. L'Etat a fait le choix de réaliser les opérations en nocturne pour éviter "une gêne maximale" pour les usagers.

Une réaction chimique survenue vers 08h00 lundi dans cette usine classée Seveso seuil haut (risque majeur) avait déclenché les émanations de mercaptan, un marqueur olfactif de type gaz de ville. Dans la nuit de lundi à mardi, l'odeur, poussée par les vents, a remonté la vallée de la Seine jusqu'à gagner les rues de Paris, où elle restait perceptible à l'aube.

Exploitation stoppée

L'affaire a même provoqué les railleries de la presse britannique dont plusieurs titres ont évoqué la "puanteur française". L'odeur a en effet traversé la Manche où la police du Sussex (sud de l'Angleterre) a affirmé avoir reçu des appels de résidents se plaignant "d'odeurs de gaz".

Dès lundi, les autorités avaient affirmé que les émanations étaient "non toxiques", évoquant un gaz "de concentration très faible". Mais, mardi, le gouvernement a annoncé que l'exploitation de l'usine avait été "stoppée" dès lundi soir par arrêté préfectoral.

Population inquiète

La fuite de gaz ne présente "pas de risque pour la santé", a assuré mardi la Direction générale de la Santé (DGS, ministère de la Santé), face à l'inquiétude des populations, qui avaient multiplié les appels vers les hôpitaux et les centres de secours

Selon la porte-parole de la société Lubrizol, Nathalie Bakaev, l'incident n'a pas provoqué de dégâts matériels et l'usine n'a pas eu à évacuer ses quelque 300 salariés. L'usine rouennaise appartient à Berkshire Hathaway, la holding de l'influent homme d'affaires américain Warren Buffett.

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