Hosni Moubarak est accusé avec son ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six autres responsables de la police de complicité du meurtre de quelque 850 manifestants lors de l'insurrection populaire début 2011. Ils sont passibles de la peine de mort, requise par l'accusation, s'ils sont reconnus coupables.
«Je n'ai pas de commentaire. Ce que l'avocat a dit suffit», a commenté Hosni Moubarak. Farid el-Dib a plaidé fin janvier l'acquittement de son client, en estimant que l'ex-raïs est toujours techniquement président et doit bénéficier à ce titre de l'immunité.
En détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire, l'ancien chef d'Etat âgé de 83 ans est jugé depuis le 3 août 2011 par le tribunal installé dans une école de police de la périphérie de la capitale.
Hosni Moubarak, qui était au pouvoir depuis 1981, a démissionné le 11 février 2011 au terme de 18 jours de soulèvement contre son régime.
Habib el-Adli s'est de son côté exprimé pendant une heure et demie aujourd'hui, réaffirmant que ce soulèvement était le résultat d'un complot étranger pour «destabiliser» l'Egypte. L'ancien ministre a présenté ses condoléances aux familles des victimes, ce qui a fait réagir des avocats des parties civiles. «Boucher! Exécution!», ont-ils lancé.