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Des militantes Femen battues par les forces spéciales ukrainiennes

Deux militantes du mouvement féministe Femen et un consultant qui les accompagnait affirment avoir été battus par les forces spéciales ukrainiennes samedi soir à Odessa, une ville du sud du pays.

18 août 2013, 16:07

La dirigeante du mouvement ukrainien Femen, des militantes féministes connues pour leurs manifestations seins nus, affirme avoir été battue par les forces spéciales, de même qu'une autre militante et le "consultant politique" du groupe.

L'attaque s'est produite samedi soir "comme prévu par les services spéciaux ukrainiens" en vue d'intimider les militantes pour qu'elles cessent leurs actions aux seins nus, a déclaré dimanche à l'AFP la dirigeante des Femen, Anna Goutsol.

Mme Goutsol a affirmé qu'elle et une autre dirigeante des Femen, Alexandra Chevtchenko, ainsi que Viktor Sviatski, présenté comme le "consultant politique" du mouvement féministe, avaient été frappés alors qu'ils sortaient d'un appartement à Odessa, ville portuaire de la mer Noire, dans le sud de l'Ukraine.

Le mouvement a publié une photo de M. Sviatski avec du sang dégoulinant sur son front et ses joues, assis à l'arrière d'une ambulance à côté de Mme Goutsol après l'attaque, la cinquième visant les Femen ces derniers mois.

En conséquence, le groupe a demandé au ministre ukrainien de l'Intérieur, Vitali Zakhartchenko, d'attribuer des gardes du corps à ses membres, indique Femen dans un communiqué. Le mouvement accuse les autorités ukrainiennes d'avoir ordonné les récentes attaques afin de dissuader les féministes de poursuivre leurs actions.

"La répression se poursuit contre les Femen, ils font tout leur possible pour chasser le mouvement d'Ukraine", estime Anna Goutsol.

Enquête ouverte

Un porte-parole de la police d'Odessa, Vladimir Chablienko, a déclaré à l'AFP que la police avait ouvert une enquête pour "blessures corporelles mineures".

M. Sviatski avait été hospitalisé fin juillet après avoir été violemment frappé près des locaux du mouvement féministe à Kiev. Quelques jours auparavant, trois militantes des Femen et un photojournaliste avaient passé la nuit dans un commissariat de police après avoir été, selon le mouvement, "passés à tabac par des inconnus" et "enlevés" en pleine rue à Kiev, à la veille d'une visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine.

Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer le sexisme et les discriminations à l'encontre des femmes : ses membres surgissent soudainement, seins nus, le corps barré d'inscriptions, pour attirer l'attention. Le groupe dénonce en outre l'homophobie, la collusion entre l'État et l'Église, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections.

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