Deux jeunes femmes du groupe de musique russe contestataire Pussy Riot ont affirmé mercredi avoir été attaquées par des policiers en civil à Sotchi. L'agression s'est produite lorsqu'elles ont tenté une action visant le président Vladimir Poutine.
Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont été attaquées au centre de la ville hôte des Jeux Olympiques d'hiver par des policiers en civil et des cosaques, une catégorie de gendarmes. Les policiers ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogènes contre les Pussy Riot, a écrit le mari de Mme Tolokonnikova, Piotr Verzilov, sur son compte twitter.
Mme Tolokonnikova a précisé sur twitter que les Pussy Riot avaient tenté de réaliser une nouvelle prestation intitulée "Poutine va vous apprendre à aimer la mère-patrie". "Les Pussy Riot ont été attaquées par des cosaques, frappées avec des matraques et aspergées de gaz poivré", a-t-elle affirmé.
Mme Alekhina a de son côté publié sur son compte Twitter une photo montrant son torse portant des traces de brûlures. Après les heurts, les jeunes femmes sont allées dans un hôpital de Sotchi pour se faire soigner.
Deuxième interpellation en deux jours
Cette agression intervient au lendemain de l'interpellation dans la ville olympique des deux jeunes femmes, retenues pendant plusieurs heures par la police dans le cadre d'une affaire de vol présumé.
Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, ont été libérées fin décembre après 21 mois de détention dans un camp pour "hooliganisme". Elles avaient été arrêtées à Moscou à la suite d'une "prière punk" contre Vladimir Poutine, interprétée en cagoules dans la cathédrale du Christ-Sauveur, une performance qui les a fait connaître à travers le monde.