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Didier Burkhalter condamne les violences en Syrie

La Suisse, par l'intermédiaire de Didier Burkhalter, a désapprouvé les violences commises en Syrie et en a demandé la cessation immédiate.

27 févr. 2012, 18:30
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La Suisse a condamné lundi à Genève les violations des droits de l'homme commises en Syrie et demandé la fin des violences. Ouvrant la session du Conseil des droits de l'homme, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a exigé un accès sans entraves pour les humanitaires.

"La Suisse condamne avec la plus grande fermeté toutes les violations des droits de l'homme commises en Syrie. Nous appelons les autorités syriennes à mettre immédiatement fin à l'usage de la violence et à la répression contre la population civile et à prendre des mesures pour que les personnes responsables soient poursuivies", a affirmé le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).

Didier Burkhalter a ouvert la session de quatre semaines du Conseil aux côtés de la présidente du Conseil Laura Lasserre Dupuy, de la Haut Commissaire Navi Pillay et du président de l'Assemblée générale de l'ONU Nassir Abdulaziz Al-Nasser. Près de 80 ministres doivent s'exprimer d'ici jeudi. Un débat spécial est prévu sur la Syrie mardi.

Le conseiller fédéral a invité le gouvernement syrien à coopérer pleinement avec la commission d'enquête du Conseil. Dans son rapport publié jeudi dernier, la commission a identifié plusieurs responsables syriens suspectés d'avoir commis des crimes contre l'humanité.

Soutien à la proposition du CICR

Didier Burkhalter a aussi demandé aux autorités syriennes "de permettre aux acteurs humanitaires d'accéder aux populations affectées et de travailler sans entraves".

"La Suisse soutient toutes les initiatives visant à soulager les personnes touchées par les violences, en particulier la proposition du CICR visant à instaurer une pause humanitaire", a déclaré le conseiller fédéral. Le CICR poursuit ses efforts pour obtenir cette trêve.

Le chef du DFAE a aussi insisté sur la recherche d'une solution politique à la crise. "Une issue à la crise actuelle en Syrie passe inéluctablement par un dialogue, un vrai dialogue inclusif qui doit garantir le respect des droits de l'homme à l'égard de la population du pays. La Suisse est prête à accorder tout son soutien aux efforts entrepris", a dit le conseiller fédéral.

C'est la première fois que le successeur de Micheline Calmy-Rey s'adresse au Conseil des droits de l'homme. Didier Burkhalter a estimé que cet organe de l'ONU "remplit bien un rôle essentiel: la protection de l'individu" et que "son bilan est indéniablement positif".

Une grande chance

La Genève internationale est une grande chance pour la Suisse, a par ailleurs affirmé Didier Burkhalter. "Que le ministre soit neuchâtelois, appenzellois ou genevois, cela ne change pas", a déclaré le conseiller fédéral à un groupe de journalistes.

"C'est émouvant que ce pays soit utilisé comme base pour faire passer le message des droits de l'homme", a-t-il ajouté. "C'est une grande chance pour la Suisse et en même temps une grande responsabilité", a déclaré Didier Burkhalter.

Le conseiller fédéral a multiplié à Genève les contacts diplomatiques. Il s'est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères de la République du Congo Basile Ikouebe, de l'Iran Ali Akbar Salehi, du Kirghizstan Rusian Kazakbaev, de l'Algérie Mourad Medelci, du Kazakhstan Yerhzan Kazykhanov et de la France Alain Juppé.

Relations avec l'UE

Avec le ministre français, M. Burkhalter a discuté des relations de la Suisse avec l'Union européenne (UE), a précisé à l'ats un porte-parole du DFAE Raphael Saborit. Il a expliqué la position du Conseil fédéral donnant la priorité au dossier de l'énergie et de l'électricité.

Le nouveau chef du DFAE entend donner la priorité aux contacts de la Suisse avec ses pays voisins, a expliqué M. Saborit. Alain Juppé et Didier Burkhalter ont également évoqué la crise en Syrie. Avec le ministre iranien, M. Burkhalter a évoqué la représentation des intérêts des Etats-Unis par la Suisse en Iran, la question des sanctions ainsi que la crise en Syrie.


 
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