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Dizaines d'otages tués par l'armée algérienne sur le site gazier.

L'armée algérienne a attaqué le site où étaient retenus quelque 40 otages. Les bilans divergent, certains parlent de 34 morts alors que d'autres assurent quatre d'entre eux ont té libérés et sept autres blessés.

17 janv. 2013, 18:35
Le site aurait été dévasté par l'armée algérienne.

L'armée algérienne a donné l'assaut jeudi contre le site gazier du Sahara où des centaines de personnes seraient retenues par un commando jihadiste. Selon un porte-parole des ravisseurs, seuls sept otages étrangers sur la quarantaine détenus auraient survécu au raid, qui aurait coûté la vie à cinquante personnes.

La situation reste cependant très confuse. Plus de 24 heures après le début de la prise d'otages, le nombre exact, la nationalité et le sort des otages restaient à confirmer.

Selon le porte-parole du groupe lié à Al-Qaïda auteur du rapt, cité par l'agence mauritanienne ANI, le raid aurait déjà tué 34 otages étrangers. Il a précisé que les ravisseurs essayaient "de transporter une partie des otages vers un lieu plus sûr à bord de véhicules" lorsque l'armée algérienne les a bombardés, tuant 34 otages et 15 ravisseurs.

"Trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique ont survécu", a-t-il déclaré. La Belgique cependant réfuté jeudi qu'un de ses ressortissants se trouve sur le site. Mercredi, un Algérien et un Britannique auraient déjà été tués.

Le sort de ces probables sept survivants est compromis par la poursuite de l'assaut, le porte-parole des islamistes précisant qu'ils tueraient "tous les otages" si les forces algériennes parvenaient à entrer dans le complexe gazier, alors que "des avions de combat et des unités au sol ont commencé à essayer de prendre de force le complexe".

Plusieurs évasions

Le nombre des personnes qui ont réussi à s'échapper ou ont été libérées est également peu clair. L'agence algérienne APS affirme qu'un Français, deux Britanniques et un Kényan ont pu s'enfuir. La seule confirmation officielle vient de Dublin, qui a annoncé que le citoyen irlandais détenu était libre et en bonne santé.

De son côté, la chaîne privée algérienne Ennahar a affirmé que quinze étrangers, dont un couple de Français, auraient pu s'échapper, outre des Algériens libérés mercredi par petits groupes.

Quant au nombre d'Algériens ayant recouvré la liberté, il s'élève selon l'APS à 600 personnes tandis que la préfecture d'Illizi a annoncé jeudi qu'une trentaine d'Algériens auraient réussi à s'échapper des environs du complexe.

Plusieurs sources affirment que plus d'une quarantaine d'"Occidentaux" sont retenus, dont sept Américains, deux Britanniques, des Japonais, un Irlandais, un Norvégien, et au moins 150 Algériens. Il y aurait également des Malaisiens et des Philippins ainsi qu'un ou des Français selon le président Hollande.

Négociations exclues

Alger a exclu toute négociation avec les ravisseurs, qui ont assuré réagir "à la croisade menée par les forces françaises au Mali" et qui exigent "l'arrêt de cette agression".

D'après un employé du site, ayant requis l'anonymat, qui a pu écouter des échanges entre Algériens et ravisseurs, ces derniers "réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages".

Selon des experts, une opération aussi complexe a de toute évidence été montée de longue date, bien avant l'intervention française au Mali, même si elle est présentée comme la première action de représailles à cet engagement.

Dispositif français renforcé

Au Mali, Paris a annoncé renforcer son dispositif avec 1400 militaires et des hélicoptères de combat. Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit des soldats français et maliens à des islamistes armés près de Konna (centre).

Par ailleurs, plusieurs quartiers de Diabali (ouest), où des combats auraient opposé mercredi des membres des forces spéciales françaises à des islamistes, restaient encore aux mains des jihadistes, selon une source sécuritaire malienne.

A Bamako, l'arrivée d'un premier contingent nigérian de la force d'intervention ouest-africaine au Mali était attendue jeudi. Quelque 2000 soldats de la Misma doivent être déployés d'ici le 26 janvier à Bamako.

A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé la mission de l'UE destinée à former et à réorganiser l'armée malienne, qui vise à déployer 450 Européens à partir de la mi-février.

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