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Ebola: les Etats-Unis pourront envoyer des militaires non-professionnels en Afrique de l'Ouest

Si la Suisse a prévu d'envoyer 90 militaires en Afrique de l'Ouest pour lutter contre l'épidémie d'Ebola, les Etats-Unis avaient annoncé mi-septembre l'envoi de 3000 soldats. Et tous ne seront pas professionnels. Obama a autorisé la mobilisation de réservistes.

17 oct. 2014, 07:07
Alors que le virus a débarqué sur sol américain, Obama veut accélérer l'envoi de soldat en Afrique pour lutter contre Ebola.

Le président américain Barack Obama a autorisé jeudi le Pentagone à envoyer des réservistes en Afrique de l'Ouest pour lutter contre le virus Ebola. L'OMS a pour sa part annoncé l'envoi d'experts en Côte d'Ivoire et au Mali pour évaluer l'état de préparation à l'éventuelle apparition de cas de fièvre Ebola.

M. Obama a autorisé le déploiement de réservistes pour des opérations d'aide humanitaire "en lien avec l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest", selon un décret rendu public par la Maison Blanche. Ces hommes participeront à la mise en place de l'infrastructure logistique nécessaire.

M. Obama a annoncé il y a un mois l'envoi de 3000 militaires américains dans cette région pour organiser la riposte contre le virus qui a fait près de 4500 morts, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Le Pentagone a depuis précisé que ce contingent pourrait monter jusqu'à 4000 soldats en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain.

Les réservistes qui pourraient être envoyés sur place en raison de compétences techniques spécifiques feraient partie de ces 4000 hommes, a-t-on précisé de source militaire.

En janvier 2010, M. Obama avait ordonné la mobilisation de réservistes pour participer à des missions humanitaires en Haïti après le séisme qui avait fait plus de 250'000 morts. Au plus fort des opérations internationales d'aide humanitaire, plus de 20'000 soldats américains étaient sur place.

Rapidité demandée

Mercredi, M. Obama a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à agir de manière plus déterminée dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest où le virus fait rage. Lors d'une vidéo-conférence, il a en particulier appelé ses homologues français, italien, anglais et allemand à faire un effort "plus important" pour contrer la progression du virus.

De son côté, l'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a déploré jeudi la lenteur des pays riches pour s'attaquer à l'épidémie. "Je suis amèrement déçu par la réponse. Je suis déçu par la communauté internationale parce qu'elle n'avance pas plus rapidement", a dit M. Annan sur la chaîne de télévision BBC.

"Je montre du doigt les pays qui ont les moyens, mais il y a plusieurs pays à blâmer", a-t-il poursuivi. "Les pays africains de la région touchée auraient pu demander de l'aide plus rapidement et la communauté internationale aurait pu bien mieux s'organiser pour proposer son assistance", a souligné le Prix Nobel de la Paix.

Envoi d'experts de l'OMS

La prévention semble toutefois gagner du terrain à mesure que l'épidémie avance. Une dizaine d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) seront dépêchés dimanche au Mali et une autre équipe partira d'ici quelques jours pour la Côte d'Ivoire. Il s'agit des deux pays jugés les plus exposés à la propagation de l'épidémie.

"Au fil de l'augmentation du nombre de cas, ce ne serait pas une surprise de découvrir des cas dans les pays voisins et c'est pour cette raison que nous coopérons avec eux pour qu'ils puissent les détecter et prendre des mesures immédiates", a déclaré Isabelle Nuttall, membre de l'OMS.

"Des postes de contrôle frontaliers et des points-santé ont été installés sur les principaux axes entre les pays, ce qui garantit une certaine sécurité en ce qui concerne les déplacements", a-t-elle poursuivi. Elle a toutefois dit ne pas être en mesure de préciser le nombre de ces points de contrôle ni de dire qui en est chargé.

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