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Election du pape: les "papabili" les plus fréquemment cités au Vatican

Le conclave pour l'élection du successeur de Benoît XVI débutera demain mardi. Des noms circulent parmi les favoris.

11 mars 2013, 11:56
Firefighters place the chimney on the roof of the Sistine Chapel, where cardinals will gather to elect the new pope, at the Vatican, Saturday, March 9, 2013. The preliminaries over, Catholic cardinals are ready to get down to the real business of choosing a pope. And even without a front-runner, there are indications they will go into the conclave Tuesday with a good idea of their top picks. The conclave date was set Friday during a vote by the College of Cardinals, who have been meeting all week to discuss the church's problems and priorities, and the qualities the successor to Pope Benedict XVI must possess. (AP Photo/Gregorio Borgia)

S'il n'y a pas de candidats officiels à l'élection du successeur de Benoît XVI à la tête de l'Eglise catholique, plusieurs noms reviennent fréquemment comme "papibile" (pape potentiel) au Vatican. Voici, par ordre de probabilité, les noms les plus fréquemment cités:

LES FAVORIS

- Angelo Scola (Italie). A 71 ans, il est archevêque de Milan, poste qui est un tremplin vers le pontificat, et nombreux sont les Italiens à parier sur lui. Expert en bioéthique, il connaît bien l'islam en tant que président d'une fondation sur le développement de la compréhension entre musulmans et chrétiens. Ce conservateur est considéré comme un "ratzingérien" de coeur et d'esprit. Il serait le candidat du "parti" souhaitant réformer la Curie romaine.

- Odilo Scherer (Brésil). A 63 ans, il est le candidat le plus solide de l'Amérique latine. Archevêque de Sao Paulo, le plus grand diocèse du plus important pays catholique au monde, il passe pour conservateur dans son pays mais fait figure de modéré en dehors des frontières du Brésil. L'influence grandissante des Eglises protestantes au Brésil pourrait jouer contre lui.

- Marc Ouellet (Canada). Ce Québécois de 68 ans est préfet de la Congrégation pour les évêques. Naguère, il déclarait que devenir pape "serait un cauchemar". Bien qu'il soit bien implanté à la Curie, le laïcisme marqué de son Québec natal pourrait jouer contre lui, et même ses amis reconnaissent son absence de charisme.

- Sean O'Malley (Etats-Unis). Archevêque de Boston depuis 2003, âgé de 68 ans, il passe pour le candidat "mains propres", car il a officié dans trois diocèses américains où ses prédécesseurs étaient impliqués dans des affaires d'abus sexuels. Il a vendu des biens de l'Eglise et s'est attiré des critiques en fermant des églises peu fréquentées.

AUTRES CHOIX POSSIBLES

- Timothy Dolan (Etats-Unis). Nommé archevêque de New York en 2009, il est devenu la voix du catholicisme aux Etats-Unis. L'humour et le dynamisme de cet homme de 63 ans ont fait forte impression au Vatican. Mais les cardinaux n'ont peut-être pas envie de mettre en avant un "pape superpuissant" et son style peut paraître trop "américain" à certains.

- Leonardo Sandri. Argentin de 69 ans, né de parents italiens. De 2000 à 2007, il a occupé la troisième plus haute fonction dans la hiérarchie du Vatican. Il lui manque une expérience pastorale et sa fonction de préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales n'est pas une position bien influente à Rome.

- Luis Tagle (Philippines). Archevêque de Manille âgé de 55 ans. Son charisme est souvent comparé à celui de Jean Paul II.

- Peter Erdo. Ce Hongrois de 60 ans passe pour un candidat de compromis au cas où la majorité européenne au conclave ne soutiendrait pas un Italien mais ne verrait pas non plus d'un bon oeil un pape d'un autre continent. Ses deux mandats comme président du Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) et ses liens étroits avec les chefs de l'Eglise catholique d'Afrique pourraient lui valoir d'importants soutiens.

- Christoph Schönborn (Autriche). Agé de 68 ans, cet ancien séminariste de Benoît XVI, est aujourd'hui archevêque de Vienne. Il se montre conservateur à certains égards, mais réformiste à d'autres: il a pris des positions fermes contre les scandales pédophiles et leur étouffement par la hiérarchie de l'Eglise. Il se montre ouvert sur les divorcés remariés et les homosexuels.

- Peter Tuckson (Ghana). A 64 ans, il est le candidat le plus en vue du continent africain. Il préside le Conseil pontifical Justice et paix depuis la fin 2009.

- Joao Braz de Aviz (Brésil). Agé de 65 ans, il dirige depuis 2011 la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique. Il soutient la préférence aux pauvres dans la théologie de la libération latino-américaine, mais pas les excès de certains de ses tenants. Sa relative discrétion ne plaide pas en sa faveur.

- Gianfranco Ravasi. Italien de 70 ans, il préside le Conseil pontifical pour la culture depuis 2007 et représente l'Eglise auprès du monde des arts, de la science et de la culture. Son profil pourrait lui nuire si les cardinaux décident qu'il faut à l'Eglise catholique un pasteur expérimenté plutôt qu'un nouveau professeur, comme l'était Benoît XVI.

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