Dix-sept opposants ont été arrêtés en Biélorussie depuis la nuit de mardi à mercredi. Un durcissement des autorités après une série de manifestations contre le président Alexandre Loukachenko est à craindre, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Vyasna.
Depuis la mi-février, des milliers de Biélorusses défient le pouvoir dans la rue. La contestation ne cesse de s’amplifier. Car l’économie du pays décline, la pauvreté augmente, alimentant une contestation politique qui se déroule sur fond de «compétition» entre l’Occident et la Russie. Une compétition que Loukachenko manipule régulièrement pour renforcer son pouvoir – au risque de perdre sur les deux tableaux.
Tout est parti d’une nouvelle taxe «sur les inactifs», rebaptisée «taxe sur les parasites». Elle devait soumettre à l’impôt les Biélorusses qui y échappent en travaillent partiellement à l’étranger (le plus souvent en Russie) et se déclarent inactifs le reste de l’année. Une manière de renflouer les caisses...