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Espagne: huit ministres catalans en prison, mandat d'arrêt européen émis vendredi contre Carles Puigdemont

En Espagne, huit ministres catalans ont été placés en détention provisoire, tandis qu'un mandat d'arrêt devrait être émis contre Carles Puigdemont. L'ex-président catalan, réfugié à Bruxelles, est poursuivi pour des délits passibles de 30 ans de prison. À Barcelone, la foule s'est rassemblée pour dénoncer les décisions du gouvernement espagnol.

03 nov. 2017, 07:28
Un mandat d'arrêt européen sera émis vendredi à l'encontre de Carles Puigdemont, réfugié depuis lundi à Bruxelles.

Huit membres du gouvernement catalan destitué par Madrid ont été placés jeudi en détention provisoire par une juge d'instruction espagnole. Un mandat d'arrêt européen sera émis vendredi à l'encontre de leur chef Carles Puigdemont, réfugié depuis lundi à Bruxelles.

 

 

La juge de l'audience nationale, tribunal chargé des affaires sensibles, "le fera durant la journée", a assuré une source judiciaire à Madrid. L'avocat belge de M. Puigdemont a toutefois déclaré jeudi soir à la télévision flamande VRT que son client lui avait dit qu'un mandat d'arrêt avait été émis à l'encontre du président et de quatre ministres qui se trouvent en Belgique.

"Cela signifie dans la pratique que la justice espagnole va maintenant envoyer une demande d'extradition au parquet fédéral de Bruxelles", a ajouté le défenseur. Interrogé sur le point de savoir si le dirigeant séparatiste allait rester en Belgique, l'avocat a répondu: "Bien entendu. Il s'est engagé à coopérer pleinement avec les autorités belges".

Une fois la demande d'extradition transmise à la justice belge, celle-ci aurait 60 jours pour étudier le dossier. Au cas où sa demande d'extradition serait approuvée par un juge belge, M. Puigdemont fera appel, a précisé l'avocat.

"Honte à l'Europe"

Plus tôt dans la soirée, dans un court message diffusé par la télévision régionale catalane, le président catalan destitué par Madrid a "exigé la libération" de ses collègues incarcérés. Il a affirmé que la décision de la justice n'était "plus une affaire interne espagnole" et que la communauté internationale devait "se rendre compte du danger" qu'elle constituait.

 

 

Vingt mille personnes, selon la police municipale, se sont rassemblées dans la soirée à Barcelone, à l'appel du mouvement indépendantiste assemblée nationale catalane (ANC). "Ce n'est pas une justice. C'est une dictature !", scandaient les manifestants, ou encore "honte à l'Europe", qui a refusé d'intercéder en faveur des séparatistes.

Moins d'une semaine après le vote par le Parlement régional de la déclaration d'indépendance de la Catalogne, le 27 octobre, Oriol Junqueras, le numéro deux de ce gouvernement, et sept autres de ses membres ont été inculpés de sédition et de rébellion et écroués à l'issue de leur audition à Madrid.

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