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Espagne: la fille du roi convoquée chez le juge, un "échec" pour la Couronne

"Coup de tonnerre", "échec de la couronne", "très grand tort"... La presse espagnole ne mâche pas ses mots en commentant la mise en cause de l'infante Cristina dans une affaire de corruption.

04 avr. 2013, 14:44
La fille cadette du roi d'Espagne, l'infante Cristina, est convoquée le 27 avril devant un juge d'instruction des Baléares.

La mise en cause de l'infante Cristina était une "décision inévitable" qui "met en échec" la Couronne, commentait jeudi la presse espagnole. La seconde fille du roi d'Espagne est visée par l'enquête pour corruption qui vise son époux.

Le juge José Castro, qui enquête depuis la fin 2011 sur le détournement de plusieurs millions d'euros d'argent public dans lequel est poursuivi Iñaki Urdangarin, l'époux de Cristina, a convoqué mercredi cette dernière pour le 27 avril au tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, car il la soupçonne de "coopération" avec son époux.

"Coup de tonnerre"

"Aux grands maux les grands remèdes. La meilleure manière d'empêcher que la tête de l'Etat, soumise à une énorme pression, tombe dans une dégradation insurmontable est précisément que l'infante Cristina comparaisse le plus tôt possible devant la justice", estime le quotidien de centre-gauche "El Pais".

Ce coup de tonnerre "met en échec la Couronne" et "laisse groggy une institution acculée depuis 17 mois", souligne le journal de centre-droit "El Mundo", estimant aussi qu'il promet un avenir plus difficile au prince héritier Felipe, âgé de 45 ans.

Pourtant, ajoute "El Pais", la nouvelle "était attendue et inévitable". "Toute autre chose aurait donné lieu à tous types de soupçons et à l'impression insupportable que l'on violait l'Etat de droit".

L'infante, âgée de 47 ans, est septième dans l'ordre de succession au trône d'Espagne. Dans son arrêt publié mercredi, le juge Castro fait état d'indices laissant entendre que Cristina a pu "consentir à ce que son lien de parenté avec le roi Juan Carlos soit utilisé par son mari" et l'associé de ce dernier.

"Très grand tort"

Alors que le Parquet anti-corruption s'apprête à déposer un recours contre la décision du juge, le journal conservateur "ABC" insiste sur la nécessité de respecter la "présomption d'innocence".

"C'est une affaire qui cause un très grand tort à la Couronne et qui doit être vue dans ses justes proportions. Si un membre de la famille royale doit être jugé, qu'il le soit. Mais on ne peut mettre en doute la valeur de l'institution qui cimente l'unité de la nation espagnole", affirme le quotidien.

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