Espagne: la monarchie doit prendre fin scandent des milliers de manifestants

Ils ont dénoncé une monarchie à l'image ternie, ce dimanche à Madrid. Ils étaient plus de 8'000 manifestants à défiler dans les rues.

14 avr. 2013, 15:29
Plus de 8000 manifestants ont défilé dimanche dans le centre de Madrid pour réclamer la fin de la monarchie espagnole.

Plus de 8000 manifestants ont défilé dimanche dans le centre de Madrid pour réclamer l'avènement d'une IIIe république en Espagne. Ils dénoncent une monarchie à l'image ternie par plus d'un an de scandales dans un pays en crise.

Agitant des milliers de drapeaux républicains rouge, or et violet, les manifestants, la plupart des républicains convaincus de longue date, criaient "L'Espagne, demain, sera républicaine". Ils ajoutaient: "Le Bourbon, au travail", en direction du roi d'Espagne Juan Carlos.

Comme tous les ans, ils avaient été convoqués, sous le slogan "A bas le régime monarchique, pour la IIIe république", pour marquer la date anniversaire de la IIe république. Elle avait été proclamée le 14 avril 1931 et suivie par près de 40 ans de dictature franquiste après la guerre civile (1936-1939).

"Personne n'a élu le roi", lançait Veronica Ruiz, militante du parti écolo-communiste Izquierda Unida (IU). "Nous voulons un referendum: ça serait la manière juste et démocratique de savoir ce que veut le peuple".

Mise en examen

Affaibli par des soucis de santé à répétition, le roi Juan Carlos a vu sa popularité chuter ces derniers mois. Ceci à mesure que se succédaient les révélations sur l'enquête pour corruption qui vise son gendre, Iñaki Urdangarin, et a mené à la mise en examen de sa fille cadette, l'infante Cristina, le 3 avril.

Il y a tout juste un an, le 14 avril 2012, le pays, enfoncé dans une crise économique d'ampleur historique, découvrait, choqué, que le roi était parti chassé l'éléphant au Botswana et s'était cassé la hanche lors de cette coûteuse excursion. Le visage livide, Juan Carlos avait ensuite du présenter des excuses historiques au pays.

Selon une enquête publiée par le journal El Pais le 7 avril, réalisée avant l'inculpation de Cristina, seules 42% des personnes interrogées "approuvent" la façon dont le souverain exerce ses fonctions. 53% "désapprouvent".