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États-Unis: Cleveland va payer 6 millions à la famille de l'enfant noir abattu par un policier

En 2014, un enfant de 12 ans avait été abattu par un policier de la ville de Cleveland. Celle-ci va verser la somme de six millions de dollars à la famille de la victime sans pour autant admettre de faute.

25 avr. 2016, 17:44
"Aucune somme d'argent ne pourra compenser" pour les proches la perte de leur enfant, ont souligné les avocats de la famille. (Archive)

La ville américaine de Cleveland, dans l'Ohio, va verser six millions de dollars (5,86 millions de francs) à la famille d'un enfant afro-américain de 12 ans abattu en 2014 par un policier. Ce dernier avait pris son pistolet en plastique pour une vraie arme.

Selon cet accord passé entre la ville et la famille, la municipalité "n'admet aucune faute et les plaignants renoncent à leurs poursuites contre la ville de Cleveland" et contre les personnes impliquées, a précisé lundi un juge médiateur.

L'accord, qui doit encore être formellement accepté par un tribunal, évite à la ville d'avoir à passer par un éventuel procès au civil qui aurait de nouveau mis sous les projecteurs la police décriée de Cleveland, et qui aurait pu conduire à une condamnation encore plus lourde.

La municipalité de Cleveland devra payer 3 millions de dollars en 2016 et trois millions de dollars en 2017, a précisé le juge.

"Aucune somme d'argent ne pourra compenser" pour les proches la perte de leur enfant, ont souligné les avocats de la famille dans un communiqué. "Rien ne ramènera Tamir", ont-ils ajouté, pointant les violences de la police à l'encontre de la communauté noire.

Son décès avait été filmé par une caméra de surveillance: deux policiers en patrouille étaient intervenus dans un parc de Cleveland, alertés par un appel faisant état d'une personne armée sur place. Il s'agissait en fait du jeune garçon qui jouait avec un pistolet en plastique. L'un des deux agents avait très rapidement ouvert le feu, tuant le garçon de deux balles dans l'abdomen.

L'affaire avait ravivé l'indignation de nombreux Américains qui manifestaient depuis des semaines contre l'impunité dont bénéficiaient, selon eux, certains policiers blancs impliqués dans la mort d'Afro-américains aux Etats-Unis.

 
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