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Etats-Unis: interdiction partielle des e-cigarettes

Promise en septembre, l’interdiction totale des e-cigarettes n’est toujours pas en vigueur aux Etats-Unis. Néanmoins, le gouvernement de Trump interdira dès février les recharges aux goûts fruits, menthe ou bonbon, spécialement prisés par les jeunes.

02 janv. 2020, 21:45
27,5% des lycéens de dernière année disaient avoir vapoté dans les 30 derniers jours, selon l'enquête tabac gouvernementale 2019, contre 11,3% en 2016.

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé jeudi l’interdiction prochaine de la plupart des cartouches aromatisées de cigarettes électroniques. Mais il n’est pas allé jusqu’à l’interdiction totale promise en septembre.

La décision prendra effet début février et interdira les recharges aux goûts fruits, menthe ou bonbon, par exemple. Juul, le leader du marché et la marque préférée des collégiens et lycéens américains, avait anticipé la décision et déjà retiré ces arômes aux Etats-Unis, ne laissant que ses goûts tabac et menthol en vente. L’arôme menthol pourra continuer à être vendu par tous les fabricants, a annoncé l’agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), qui a autorité sur le marché.

 

 

Les vapoteuses utilisant des réservoirs rechargeables, qui permettent aux utilisateurs de faire leurs propres mélanges entre nicotine ou cannabis et arômes, et sont vendues dans des magasins spécialisés appelés «vape shops», continueront à être autorisées, au motif que ce sont principalement les adultes qui les consomment, notamment ceux qui veulent arrêter de fumer.

«Ce sont les systèmes à cartouche et à pods qui ont créé le problème, c’est ce qui attire les enfants», a dit Alex Azar, secrétaire à la Santé, dans une conférence téléphonique. «Les enfants n’utilisent majoritairement pas les systèmes à réservoirs ouverts».

Menthol maintenu

C’est ce même ministre qui avait annoncé en septembre, après une rencontre dans le Bureau ovale avec le président, que tous les arômes, y compris le menthol, seraient interdits, dans le but de stopper le vapotage des jeunes. A la fin de l’été, une crise de maladies pulmonaires sévères et parfois mortelles liées au vapotage s’était greffée à l’inquiétude générale provoquée par le succès de Juul chez les jeunes.

27,5% des lycéens de dernière année disaient avoir vapoté dans les 30 derniers jours, selon l’enquête tabac gouvernementale 2019, contre 11,3% en 2016.

Ce sont les systèmes à cartouche et à pods qui ont créé le problème, c’est ce qui attire les enfants.
 Alex Azar, secrétaire à la Santé

Cette annonce avait suscité une grande campagne de pression de l’industrie du tabac et du vapotage pour que le gouvernement fasse machine arrière, en faisant valoir les conséquences électorales pour le président, candidat à sa réélection en novembre. Donald Trump avait fait savoir qu’il se contenterait finalement d’un relèvement de 18 à 21 ans de l’âge légal pour acheter des produits de vapotage.

Le Congrès américain, fin décembre, a voté le nouvel âge minimum de 21 ans, qui devrait s’appliquer concrètement d’ici septembre dans l’ensemble des Etats-Unis. Jusqu’à présent, seuls 19 des 50 Etats américains avaient adopté l’âge légal de 21 ans, comme pour la cigarette.

Les «vape shops» épargnés

Le nouveau paysage réglementaire du vapotage se précise donc, après des années de laisser-faire. Depuis 2016, la FDA avait autorisé sur le vapotage et une autorisation était techniquement nécessaire pour la vente de tout produit, comme pour les cigarettes.

Mais l’agence fédérale avait choisi de ne pas appliquer cette règle, préférant observer le marché dans l’espoir que le vapotage puisse être une solution de santé publique pour les fumeurs qui voudraient arrêter la cigarette. Le Royaume-Uni a adopté cette position. Désormais, la FDA va appliquer l’interdiction, mais de façon sélective.

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