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États-Unis: la "nounou tueuse" de Manhattan reconnue coupable

À New York, aux États-Unis, Yoselyn Ortega dite la "nounou tueuse" a été reconnue coupable par les jurés. L'accusée avait tué à coups de couteau les deux enfants dont elle avait la garde.

19 avr. 2018, 07:58
Yoselyn Ortega encourt la prison à perpétuité.

Les jurés ont reconnu coupable de meurtres mercredi la nourrice, qui a tué en 2012 à Manhattan, aux Etats-Unis, les deux petits enfants, âgés de deux et six ans, dont elle avait la garde. Elle encourt la prison à perpétuité.

Le procureur en chef de Manhattan a salué le verdict et rendu hommage à "la force" des jurés et au "courage" des parents face à "ces meurtres horribles". Il a confirmé qu'il demanderait la prison à perpétuité lors de l'audience de sentence, prévue le 14 mai.

 

 

Un des jurés a raconté, la voix étranglée, combien la décision avait été difficile à prendre. Il a évoqué "des pleurs" dans la salle de délibérations et des jurés initialement "divisés" sur le verdict.

Cette affaire a eu un écho international grâce au roman de l'écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani "Chanson douce", prix Goncourt 2016, qui a souligné la différence de classes entre une famille très aisée et une nourrice immigrée aux nombreuses difficultés personnelles et financières.

 

 

A coups de couteau de cuisine

L'accusée, originaire de République dominicaine, ne niait pas avoir tué à coups de couteau de cuisine les enfants dans la salle de bains de l'appartement familial, situé dans le chic quartier de l'Upper West Side, alors que la mère était partie chercher à un cours de danse son troisième enfant.

 

 

Mais durant six semaines de débats devant le tribunal, la défense a fait témoigner plusieurs médecins, notamment deux psychiatres, pour accréditer la thèse de la folie et tenter de convaincre le jury qu'elle ne pouvait être considérée comme responsable de son acte. Ils ont estimé que la nourrice, qui a tenté de se trancher la gorge immédiatement après les assassinats, avait montré de multiples symptômes de psychose.

Mais les procureurs ont fait valoir que ces problèmes mentaux avaient été invoqués a posteriori par la défense et les proches de la prévenue, et que celle-ci nourrissait de profonds ressentiments contre la mère.

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