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Expulsion d'un camp Rom dans la ville du ministre de l'Intérieur

La police française a procédé lundi matin à l'expulsion d'un campement rom à Evry, ville dirigée jusqu'en juin par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

27 août 2012, 10:18
Le ministre de l'Intérieur français parle d'une situation sécuritaire et sanitaire "insupportable" dans le camp d'Evry.

Plus de 70 Roms ont été expulsés de leur campement d'Evry par la police française. Cette localité située en région parisienne était la ville du ministre de l'Intérieur Manuel Valls jusqu'en juin passé. Ce dernier se rendra en septembre en Roumanie avec le ministre délégué aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve.

Chargés de valises, sacs plastiques, bassines, poussettes et accordéons, une quarantaine de Roms, dont plusieurs enfants en bas âge, a quitté la zone bloquée par les forces de l'ordre.
 
Selon l'Association de solidarité de l'Essonne (département) avec les familles roumaines Roms (Asefrr), 72 personnes vivaient dans des cabanes de fortune depuis quatre mois le long des voies du RER (train de banlieue), derrière un hôpital désaffecté.
 
Selon une source policière, l'opération s'est déroulée dans le calme. L'arrêté d'expulsion pris par le maire socialiste d'Evry, Francis Chouat, avait été notifié aux Roms samedi.
 
Situation "insupportable"
 
La situation sanitaire et en matière de sécurité du bidonville rom d'Evry était "insupportable", a dit lundi à la radio Europe 1 Manuel Valls.
 
Celui-ci a également annoncé qu'il accompagnerait le ministre délégué aux Affaire européennes en septembre en Roumanie. "Je veux comprendre pourquoi des politiques d'insertion puissantes ne sont pas menées dans ces pays" d'origine en faveur des Roms, a-t-il dit.
 
Egalement dans l'Essonne, une centaine de Roms ont quitté pendant le week-end leur campement de Massy pour devancer une procédure d'expulsion d'un terrain dont le ministère de l'Intérieur est propriétaire.
 
A l'issue d'une réunion interministérielle mercredi à Matignon, le gouvernement a annoncé un assouplissement des conditions d'embauche des Roumains et Bulgares, principales nationalités des Roms.
 
Parallèlement, le gouvernement a réaffirmé une logique de "fermeté" qui a suscité un malaise au sein de la gauche. Selon Médecins du Monde, 15'000 Roms vivent en France.
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