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France: les effectifs de la garde nationale seront portés à 84'000 personnes d'ici 2019

Suite à l'attentat de Nice, le gouvernement français a décidé que les effectifs de la garde nationale seraient portées à 84'000 personnes d'ici 2019. Malgré la pause estivale, les membres des autorités restent eux mobilisés face à la menace terroriste.

03 août 2016, 18:10
François Hollande veut augmenter les effectifs de la garde nationale d'ici 2019.

Le gouvernement français prévoit de porter les effectifs de la future garde nationale à 84'000 personnes d'ici 2019, a déclaré mercredi Bernard Cazeneuve. Sur ce total, 40'000 personnes iront à la Défense et 44'000 au ministère de l'Intérieur.

Après l'attentat au camion de Nice, qui a fait 84 morts le 14 juillet, le chef de l'Etat avait dit vouloir bâtir une garde nationale destinée à appuyer les forces de l'ordre face à la menace terroriste à partir des réserves opérationnelles existantes.

 

La mise en place "graduée" du dispositif "permettra à la garde nationale de prendre le relais des militaires de Sentinelle qui ne peuvent pas être mobilisés en permanence", a souligné le ministre de l'Intérieur à l'issue du dernier conseil des ministres avant les vacances d'été.

Festivités annulées

Environ 10'000 hommes participent actuellement à l'opération Sentinelle destinée à sécuriser des lieux du culte et bâtiments publics. Parallèlement, M. Cazeneuve a assuré qu'un haut niveau de sécurité serait maintenu en août pour pouvoir assurer le déroulement de la cinquantaine de manifestations et festivités prévues.

Depuis l'attaque de Nice, de nombreuses festivités ont été annulées en Ile-de-France et dans plusieurs villes de province. Bernard Cazeneuve a souligné que 4000 gendarmes supplémentaires et 4700 policiers réservistes seraient déployés en août pour sécuriser la plupart des manifestations de l'été.

Vacances "en veille"

Malgré la pause estivale, les membres du gouvernement restent eux aussi mobilisés face à la menace terroriste. "Chacun pourrait être convoqué si l'actualité le nécessite (...) ça reste des vacances (...) en veille", a prévenu le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll devant la presse à l'issue du conseil.

Face à une "menace terroriste" jugée "extrêmement présente", l'Elysée a fait savoir que François Hollande avait décidé de ne s'accorder que "quelques jours de repos" autour de deux nouvelles "réunions ministérielles restreintes" sur la sécurité, les 11 et 17 août, la seconde marquant la fin de ses courtes vacances.

Comme l'an dernier, l'entourage du chef de l'Etat n'a pas révélé ses lieux de villégiature. Il a tout juste glissé que M. Hollande pourrait se rendre à la résidence présidentielle de La Lanterne, en lisière du Château de Versailles.

Chevènement comme médiateur

Stéphane Le Foll a par ailleurs confirmé que l'ex-ministre de l'intérieur Jean-Pierre Chevènement devrait diriger la Fondation de l'islam de France, futur vecteur de financement des lieux de culte.

Le chef de l'Etat a évoqué mardi le nom de l'ancien leader du Mouvement des citoyens lors d'un aparté avec des journalistes. "C'était une décision qui avait été prise", a confirmé Stéphane Le Foll. "Je ne crois pas que sur ce sujet il y ait de modification."

Le porte-parole du gouvernement a souligné l'"autorité dans ce débat" de Jean-Pierre Chevènement. "Il y a besoin d'une personnalité qui puisse être un médiateur fort, à la fois ferme sur les grands principes de la laïcité et ouvert", a-t-il dit.

Pas d'argent public

M. Hollande a fermé mardi la porte à la possibilité d'un financement public du culte musulman, entrouverte par Manuel Valls, pour tenter d'éviter les discours extrémistes dans les mosquées. "Ce qui n'est pas possible, c'est que l'Etat lui-même subventionne, c'est le principe même de la loi de 1905" sur la laïcité, avait-il dit.

Il a dans le même temps soutenu le souhait du premier ministre de suspendre la possibilité pour les Etats étrangers de financer des lieux de culte musulmans et souligné que la Fondation canaliserait des financements privés. Les premières propositions sur ce sujet seront faites à la fin de l'été par le ministre de l'Intérieur et la discussion aura lieu à l'automne.

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