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France: Patrick Balkany condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale

Trois mois après leur procès ultra-médiatisé, le tribunal correctionnel de Paris a rendu vendredi son verdict: le maire de Levallois-Perret a été condamné à quatre ans de prison, sa femme écope de trois ans.

13 sept. 2019, 14:11
Le maire de Levallois-Perret a été condamné à quatre ans avec incarcération immédiate.

Le maire français de Levallois-Perret Patrick Balkany a été condamné vendredi à Paris à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale et a été immédiatement incarcéré. Son épouse et première adjointe Isabelle a été condamnée à trois ans ferme sans mandat de dépôt.

Son avocat Eric Dupond-Moretti a immédiatement annoncé son intention de faire appel. Le mandat de dépôt est «une humiliation totalement inutile, et pour nous insupportable. Je pense qu’on s’est payé Balkany aujourd’hui et nous allons bien sûr interjeter appel», a-t-il déclaré devant la presse après l’énoncé du jugement.

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Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du parquet national financier, qui avait demandé cette peine contre «un grand fraudeur fiscal» baignant dans «un océan d’argent liquide». Pour l’épouse, le tribunal a tenu compte de son état de santé au moment du procès. Elle n’y avait pas assisté, convalescente après une tentative de suicide début mai.

 

 

Le couple a également été condamné à 10 années d’inéligibilité et dix ans d’interdiction de gérer une société. A l’énoncé du jugement, les policiers se sont avancés vers le «baron» des Hauts-de-Seine, 71 ans, figure de la droite française et proche de l’ex-président Nicolas Sarkozy, pour l’escorter hors du tribunal de Paris, sous les yeux de sa femme. Il a au passage embrassé son épouse, amaigrie, venue assister au délibéré.

Premier de deux jugements

Il s’agit du premier des deux jugements attendus après le procès ultra-médiatique du printemps: pour le second volet, consacré aux délits de blanchiment et de corruption, le délibéré a été fixé au 18 octobre. Entre colères noires, ton hâbleur et longues digressions sur commune huppée de l’Ouest parisien qu’il dirige presque sans interruption depuis 1983, l’ancien député avait reconnu quelques erreurs mais vanté une «vie à servir les autres».

 

 

Il avait toutefois semblé accuser le choc face aux quatre ans ferme requis contre lui par le Parquet national financier (PNF). Le tribunal les a jugés coupables de tous les faits de fraude fiscale qui leur étaient reprochés. Le PNF et le fisc, qui avait porté plainte en 2015, reprochent aux Balkany de n’avoir pas payé d’ISF entre 2010 et 2015, malgré des actifs estimés à 16 millions d’euros annuels minimum. Mais également d’avoir déclaré des revenus amplement sous-évalués entre 2009 et 2014.

Au total, les sommes éludées sont estimées à plus de 4 millions d’euros d’impôts sur le revenu et la fortune, un montant contesté par la défense.

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