Plus de cinquante procédures pour apologie du terrorisme ont été ouvertes en France depuis l'attentat visant le journal "Charlie Hebdo" il y a une semaine, a-t-on appris auprès du ministère de la Justice. Seules cinq condamnations ont pour l'instant été prononcées.
La peine la plus sévère concerne un homme de 34 ans condamné lundi à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Valenciennes (nord) pour avoir causé un accident de voiture et fait l'apologie des frères Kouachi, auteurs de l'attentat qui a fait douze morts à "Charlie Hebdo".
L'apologie du terrorisme n'était toutefois dans son cas qu'une circonstance aggravante, l'homme, récidiviste, ayant refusé de se soumettre à l'alcootest. L'accident a provoqué des blessures involontaires. Son avocat a souligné à l'audience que plus de 20'000 messages faisant l'apologie des attentats ou reprenant le mot-clé "Je ne suis pas Charlie" avaient été diffusés sur les réseaux sociaux.
Selon le quotidien "Le Monde", parmi les 54 procédures recensées par la chancellerie, on trouve pêle-mêle: trois mineurs, des illuminés, des hommes alcoolisés, des chrétiens et des musulmans.
Le polémiste Dieudonné est lui aussi visé par une enquête pour apologie d'actes de terrorisme après un message sur les attentats de la semaine dernière. Il a été arrêté et placé en garde à vue mercredi matin.