Garde à vue de DSK levée

Dominique Strauss-Kahn est sorti libre aujourd'hui de la caserne de gendarmerie de Lille après une journée et demie de garde à vue dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton. Mais il reste menacé de mise en examen.

22 févr. 2012, 17:44
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L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a été interrogé depuis mardi matin par des enquêteurs de la police judiciaire et de l'inspection générale de la police nationale (IGPN)  dans cette enquête ayant mis au jour des rencontres avec des prostituées organisées en 2010 et 2011 par deux amis entrepreneurs  et un policier, à Paris et Washington.

Même s'il n'a pas été présenté dans l'immédiat aux trois juges  d'instruction chargés de l'affaire, il est susceptible d'être  convoqué ultérieurement par ces magistrats qui pourront le mettre en  examen, dit-on de source proche du dossier.

DSK «satisfait»

Il est parti en voiture sans faire de commentaires. Son avocate  Frédérique Beaulieu a expliqué aux journalistes qu'il avait répondu  à toutes les questions.

«Il est parfaitement satisfait d'avoir été entendu dans des  conditions qui ont été d'une grande sérénité. Il a répondu à  l'ensemble des questions (... ) Qu'il ressorte libre est une très  bonne chose, il est normal qu'il ressorte libre dès lors qu'il s'est  complètement expliqué, a-t-elle dit à la presse.

L'ancien directeur général du FMI avait été convoqué mardi matin  et placé en garde à vue pour «complicité de proxénétisme aggravé en  bande organisée» et «recel d'abus de biens sociaux».

Soirées libertines

«DSK» a dit à son biographe Michel Taubmann fin 2011 qu'il avait  bien participé à des soirées qu'il dit «libertines» mais sans savoir qu'il avait affaire à des prostituées.

Proche de Dominique Strauss-Kahn, le commissaire divisionnaire  lillois Jean-Christophe Lagarde, poursuivi pour proxénétisme aggravé  en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux, est soupçonné  d'avoir organisé des déplacements de prostituées à Paris et aux  Etats-Unis pour Dominique Strauss-Kahn en 2010 et au printemps 2011,  quand il dirigeait le FMI.

David Roquet, employé d'une filiale du groupe de BTP Eiffage, et  Fabrice Paszkowski, gérant d'une société de matériel médical et  militant PS, sont aussi mis en examen et ont été écroués plusieurs  mois comme organisateurs des rencontres, dont ils ont pris en charge  les frais.

La société Eiffage nie avoir eu connaissance des faits, comme le  dit son employé, et s'est constituée partie civile. Elle dit avoir  mis au jour 50'000 euros de dépenses.