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Genève: un renvoi d'une fratrie fait hurler les partis de gauche

La gauche genevoise est scandalisée par l'application inhumaine des accords de Dublin. Les Verts, le PS et Solidarités dénoncent le renvoi de trois membres d'une fratrie syriens ce mardi matin qui résidait à Genève.

06 sept. 2016, 15:23
Les mouvements de solidarité envers les migrants résidant sur Genève se sont multipliés ces dernières années.

A Genève, une fratrie de Kurdes de Syrie a été arrêtée par la police mardi matin, alors qu'elle se rendait à l'Office cantonal de la population pour une formalité administrative. La gauche dénonce un nouveau cas d'application inhumain des accords de Dublin.

Le jeune homme et ses deux soeurs, âgés de 22 à 25 ans, allaient obtenir le renouvellement provisoire d'un document. "Ils ont été arrêtés par la police sur un parking", a indiqué à l'ats la conseillère nationale écologiste Lisa Mazzone, confirmant une information de tdg.ch.

Accompagnés de leur frère cadet, les trois jeunes sont arrivés en octobre 2015 à Genève, où résident des membres de leur famille, rappellent les Verts, le PS et Solidarités dans un communiqué commun. Fin mars, le Secrétariat d'Etat aux migrations a décidé de ne pas entrer en matière sur leur demande d'asile en vertu des accords de Dublin, car la fratrie est passée par la Croatie.

Les trois aînés risquent d'être renvoyés vers ce pays, alors qu'aucune demande d'asile n'y a été déposée, dénonce la gauche. Seul le cadet - mineur au moment du dépôt de la demande d'asile - bénéficie d'un permis N lui permettant de rester en Suisse. "Nos autorités décident ainsi de séparer durablement une famille très soudée", écrit la gauche.

Renvois inhumains

Lisa Mazzone défend la cause de cette fratrie depuis début juin. Le PS écrivait au Conseil d'Etat lundi pour lui demander de ne pas exécuter le renvoi des aînés, réfugiés dans un temple des Pâquis. Le délai courait jusqu'à mercredi minuit. Ils auraient ensuite pu déposer une nouvelle demande d'asile en Suisse. Le Département de la sécurité et de l'économie (DSE) ne commente pas de cas particulier, a fait savoir sa porte-parole.

En mars, le Centre social protestant qualifiait d'inhumain le renvoi en Italie d'un réfugié par le canton de Genève. Cet Erythréen vivait en Suisse depuis l'été 2014, avec sa femme enceinte et leurs deux enfants en bas âge. Le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du DSE, disait se baser sur un jugement du Tribunal administratif fédéral pour ne pas demander de permis humanitaire.

 

 

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