Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«Gilets jaunes»: le gouvernement français espère la fin de la crise

Après cinq samedis de manifestations, le mouvement des «gilets jaunes» semble faiblir. Entre l’annulation d’une taxe sur le carburant et l’annulation d’une hausse d’impôt sur les petites retraites, la liste des concessions arrachées au président français est longue.

16 déc. 2018, 20:18
Depuis le 17 novembre, les "gilets jaunes" bloquent ronds-points et axes routiers à travers la France.

Le gouvernement français espérait dimanche que la forte baisse de la mobilisation des «gilets jaunes» samedi sonne le clap de fin de ce mouvement social inédit. Il doit maintenant préciser les modalités des mesures en faveur des contestataires.

Le premier ministre Edouard Philippe «va détailler» dans un entretien au quotidien Les Echos «le calcul et les modalités exactes» des gestes annoncés par Emmanuel Macron, dont la hausse de 100 euros sur les revenus au niveau du Smic, a rapporté dimanche sur LCI la secrétaire d’Etat à l’égalité Marlène Schiappa.

 

 

Même si plusieurs appels à un acte VI circulent sur les réseaux sociaux pour samedi prochain et même vendredi, jour des 41 ans d’Emmanuel Macron, l’apaisement était palpable dimanche en régions.

La cinquième journée de manifestations a réuni samedi moitié moins de personnes dans les rues françaises que les semaines précédentes, marquant «la fin d’un cycle de mobilisation», selon Jérôme Sainte-Marie, sondeur à l’institut français Pollingvox.

Depuis le 17 novembre, les «gilets jaunes» – ces Français modestes réclamant plus de justice sociale – bloquent ronds-points et axes routiers à travers la France. Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs zones de péages du sud du pays, de Perpignan à Orange, ont à nouveau été touchées par des incendies et dégradations.

 

 

Longue liste de concession

Annulation d’une taxe sur le carburant, gel des tarifs de l’électricité et du gaz, hausse de 100 par mois pour les salariés payés au salaire minimum, annulation d’une hausse d’impôt sur les petites retraites… la liste des concessions arrachées au président est longue.

Après quatre samedis de manifestations à Paris et en régions, dont trois émaillés de spectaculaires violences et dégradations, «ça s’apaise, mais ce qui reste de tout ça c’est une détestation très forte d’Emmanuel Macron», estime Hervé le Bras, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). «Ils ont réussi à faire reculer un pouvoir qui pourtant paraissait très fort», estime de son côté Jérôme Sainte-Marie.

 

 

«Le mouvement faiblit, la cote de l’exécutif aussi», a écrit le Journal du Dimanche. Selon l’hebdomadaire, la popularité de M. Macron est tombée à 23% de «satisfaits» (-2 points) et 4% de «très satisfaits» (stable), contre 76% de «mécontents» (+3 points).

Mais un autre sondage Opinionway pour LCI publié dimanche faisait remonter la popularité d’Emmanuel Macron de deux points, à 31% de satisfaits.

Emmanuel Macron «sera désormais obligé d’avoir une attitude plus attentive avec les corps intermédiaires, les syndicats ou les maires, et même directement au contact avec les Français», souligne le sondeur français Jean-Daniel Levy, de Harris Interactiv.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias