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Grossesse: la prise d'antidépresseurs augmente les risques d'autisme

Le risque d'autisme pour l'enfant augmente avec la prise d'antidépresseurs pendant la grossesse. C'est la conclusion d'une étude menée au Canada et publiée ce lundi.

14 déc. 2015, 12:56
La prise d'antidépresseurs pendant la grossesse augmente le risque d'autisme.

La prise d'antidépresseurs pendant la grossesse accroîtrait de 87% le risque d'autisme pour l'enfant, selon une vaste étude canadienne publiée lundi aux Etats-Unis. Six à 10% des femmes enceintes se voient prescrire ce type de médicaments.

Pour les besoins de leur étude, les chercheurs ont analysé les données médicales portant sur 145'456 grossesses dans la province de Québec.

Leurs travaux paraissent dans le Journal of the American Medical Association, Pediatrics. "Les diverses causes de l'autisme demeurent incertaines, mais des travaux ont démontré que la génétique et l'environnement pouvaient être des facteurs de risque", explique la professeur Anick Bérard, principal auteur de cette étude.

"Notre recherche a permis d'établir que le fait de prendre des antidépresseurs, surtout ceux agissant sur la sérotonine (un neurotransmetteur) pendant les deuxième et troisième trimestres de grossesse, double quasiment le risque d'autisme chez l'enfant", ajoute-t-elle.

Deuxième ou troisième trimestre

La Dr Bérard et son équipe ont suivi 145'456 enfants de leur conception à l'âge de dix ans, ainsi que la prise d'antidépresseurs par leur mère enceinte. Ils ont également étudié un ensemble d'autres facteurs pouvant contribuer à l'autisme.

Certaines personnes sont ainsi génétiquement prédisposées à ce trouble si elles ont des antécédents familiaux. L'âge de la mère et la dépression sont également potentiellement liées à l'apparition de l'autisme, tout comme certains facteurs socioéconomiques telle la pauvreté.

"Nous avons défini l'exposition aux antidépresseurs comme correspondant à au moins une ordonnance prescrite à une femme enceinte pendant le deuxième ou troisième trimestre de grossesse", précise la professeur Bérard.

Elle explique avoir choisi cette période car elle correspond au moment où le cerveau du bébé franchit une étape cruciale de son développement, indique-t-elle. Parmi les enfants sur lesquels portait l'étude, les chercheurs ont ensuite retenu ceux chez qui une forme d'autisme avait été diagnostiquée en vérifiant les dossiers médicaux de leur mère.

 

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