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Hollande s'engage à baisser la consommation d'énergie de moitié d'ici 2050

En ouverture de la 2e conférence environnementale ce vendredi à Paris, François Hollande a fixé un nouveau cap dans la transition énergétique. Il s'engage pour la France à diminuer la consommation d'énergie de moitié d'ici 2050.

20 sept. 2013, 15:29
French President Francois Hollande speaks during a joint press conference with Japanese Prime Minister Shinzo Abe, unseen, at prime minister's official residence in Tokyo Friday, June 7, 2013.  French President Hollande arrived in Japan on Thursday for a visit expected to focus on closer cooperation in nuclear energy technologies and on Prime Minister Shinzo Abe's economic strategies. (AP Photo/Junko Kimura, Pool)

En ouverture de la 2e conférence environnementale, François Hollande a fixé l'objectif d'une réduction de 50% de la consommation d'énergie d'ici 2050. Le président a concrétisé sa promesse d'engager la France sur la voie de la transition énergétique via la création d'une taxe sur les émissions de carbone.

Dans son discours, le président français a donné des gages aux écologistes qui demandaient un engagement fort après la polémique sur la non augmentation diesel en 2014 et le report du projet de loi sur la transition énergétique. "C'est une décision stratégique, c'est faire d'un problème une solution", a-t-il affirmé, rappelant que la facture énergétique approchait les 70 milliards par an.

Reconnaissant que le pari était "audacieux", le chef de l'Etat a invité à ne pas faire "un dogme" de ce taux de 50%.

Promesse sur le nucléaire

Dans cette droite ligne, la consommation des énergies fossiles devra être réduite de 30% d'ici 2030. Cela passe par l'utilisation de technologies moins consommatrices en hydrocarbures, et notamment par le développement des véhicules électriques et hydrides et de la biomasse agricole, a expliqué le chef de l'exécutif. Il faudra aussi poursuivre les investissements dans les énergies renouvelables, mais aussi "le développement de transports alternatifs à la route" et la lutte contre l'étalement urbain.

Comme promis pendant la campagne de 2012, le nucléaire devra lui passer à 50% dans le mix énergétique de la France en 2025 et la centrale alsacienne de Fessenheim sera fermée d'ici fin 2016, a réaffirmé le chef de l'Etat.

Rénovation thermique

Autre bras armé de la transition énergétique, la rénovation thermique a déjà fait l'objet d'un plan national, annoncé en mars et devenu opérationnel jeudi avec le lancement opérationnel d'aides financières et de 450 "guichets uniques" d'information. Pour aller plus loin, le chef de l'Etat a annoncé que la TVA sur les travaux d'isolation thermique serait revue à la baisse en 2014.

Le président français est également revenu sur le principe d'une "assiette carbone", c'est-à-dire d'une fiscalité taxant les émissions de CO2, en assurant que ce n'était pas "une fiscalité supplémentaire" mais "une nouvelle fiscalité".

Pour contrebalancer cette "assiette carbone" dans les prélèvements, les compensations restent à préciser. François Hollande a indiqué vouloir "préserver le pouvoir d'achat" et donner aux entreprises un "avantage compétitif".

Le nouveau chef de file des patrons français, Pierre Gattaz, a regretté le manque de précisions concernant le calendrier et l'ampleur de la taxe et fait part de ses inquiétudes quant à une possible hausse de la fiscalité. De son côté, le député écologiste Yves Cochet a néanmoins souligné que la stratégie agressive de certains Verts menaçant de quitter le gouvernement avait été payante. Plus consensuelle, la ministre écologiste Cécile Duflot a salué l'engagement présidentiel, sans contrepartie politique selon elle, vers la transition énergétique.

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