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Île Maurice: la majeure partie de l’épave à l’origine d’une marée noire coulée

Les autorités ont annoncé que le MV Wakashio, qui s’était échoué le 25 juillet provoquant une marée noire, a été coulé avec succès en pleine mer. Greenpeace dénonce la pratique.

24 août 2020, 22:53
Le MV Wakashio s'est échoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d'Esny, au sud-est de l'île Maurice, avant de se briser deux semaines plus tard (archives).

La plus longue partie de l’épave brisée en deux d’un vraquier échoué à Maurice, qui a laissé échapper des hydrocarbures et causé un désastre écologique, a été coulée avec succès à très grande profondeur en pleine mer, ont annoncé lundi les autorités mauriciennes.

Deux remorqueurs avaient entamé jeudi le tractage de toute la partie avant – proue et coque – du MV Wakashio à environ 15 km au large, en pleine mer, pour qu’elle y soit coulée à une profondeur de 3180 mètres dans l’océan Indien. La plus petite partie de l’épave – la poupe surmontée de la superstructure – reste échouée sur le récif qu’il a heurté.

Le MV Wakashio s’est échoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d’Esny, au sud-est de l’île Maurice, avec 3800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord. Il s’est brisé deux semaines plus tard, après une course contre la montre pour pomper le carburant qu’il contenait encore.

 

 

Le navire a laissé échapper entre 800 et 1000 tonnes de fioul de ses flancs éventrés, qui ont souillé les côtes – notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées – et les eaux cristallines qui attirent de nombreux touristes.

Etude d’impact

«L’immersion programmée de la proue de l’épave est terminée et aux environs de 15h30 (14h30 suisses), elle n’était plus visible à la surface de l’eau», indique lundi le Comité de crise dans un communiqué.

Opposée à cette opération, l’ONG écologiste Greenpeace avait averti que couler l’épave «mettrait en danger la biodiversité et risquait de contaminer l’océan avec des quantités importantes de métaux toxiques lourds, menaçant d’autres zones également, particulièrement l’île française de la Réunion».

Une équipe de scientifiques britanniques est arrivée ces derniers jours à Maurice pour coordonner une étude d’impact afin de connaître les dommages causés et les mesures à prendre pour permettre à l’écosystème de se rétablir. Des experts internationaux du Japon – pays du propriétaire et armateur du navire – et de France (voisine via l’île française de la Réunion) sont également à l’oeuvre pour aider l’archipel.

Le capitaine du navire et son second ont été arrêtés jeudi, mais les raisons pour lesquelles le navire, qui faisait route de Singapour vers le Brésil, est passé si près des côtes mauriciennes n’ont pas encore été révélées.

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