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Immigration: le ministre italien Matteo Salvini menace les sauveteurs de migrants de poursuites

L'Italie veut poursuivre en justice l'équipage du bateau d'aide aux migrants Sea Watch 3. Le ministre de l'Intérieur et chef de file de l'extrême droite Matteo Salvini estime que le navire aurait pu débarquer les migrants dans un autre port que la Sicile.

27 janv. 2019, 16:40
Le ministre souligne que le bateau en question, qui a finalement jeté l'ancre à proximité de la Sicile, aurait pu débarquer auparavant en Libye, en Tunisie ou à Malte.

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a indiqué dimanche qu'il rassemblait des preuves visant à poursuivre en justice l'équipage du bateau Sea Watch 3, battant pavillon néerlandais. Des appels se multiplient pour que les 47 migrants se trouvant à son bord soient autorisés à débarquer.

 

"Nous disposons d'éléments concrets pour dire que le capitaine et l'équipage du Sea Watch 3 ont mis en danger la vie des personnes à bord en désobéissant aux instructions précises qui leur avaient été données il y a plusieurs jours de les débarquer dans le port le plus proche, pas en Italie !", a écrit M. Salvini sur Twitter.

 

"Les preuves seront transmises aux autorités judiciaires", a-t-il ajouté, accusant le capitaine et l'équipage d'un "crime et du désir clair d'utiliser ces immigrants dans une bataille politique".

M. Salvini, chef de file de l'extrême droite, a refusé d'ouvrir les ports de son pays à ces migrants, principalement originaires d'Afrique sub-saharienne, sauvés en Méditerranée il y a plus d'une semaine. Il a souligné que le bateau en question, qui a finalement jeté l'ancre à proximité de la Sicile, aurait pu débarquer auparavant en Libye, en Tunisie ou à Malte.

"Le ministre de l'Intérieur rassemble des éléments pour évaluer s'il convient de porter plainte contre l'ensemble de l'équipage du Sea Watch pour aide à l'immigration illégale", a précisé son ministère.

Parlementaires à bord

Des parlementaires italiens ont réussi à se rendre à bord du bateau, malgré l'interdiction officielle. "Nous allons vérifier la situation à bord et continuons à demander que passagers et équipage soient autorisés à débarquer, conformément au droit international", a déclaré le député de gauche Nicola Fratoianni.

Plusieurs ONG, dont "Save the Children", ont demandé à l'Italie de permettre au moins à 13 mineurs se trouvant à bord de débarquer. Matteo Salvini a insisté de son côté pour que les Pays-Bas et l'Allemagne prennent la responsabilité du bateau, qui est géré par l'ONG allemande Sea Watch.

Le ministre néerlandais chargé des migrations Mark Harbers a déclaré samedi que son pays n'était "pas obligé" de trouver une solution, car le Sea Watch 3 a agi "de sa propre initiative".

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