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Implants mammaires PIP: Jean-Claude Mas va être libéré lundi

Jean-Claude Mas, fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, va retrouver la liberté ce lundi après huit mois de prison. Son premier procès, très attendu par les victimes, est agendé au printemps prochain. Les plaignants sont au nombre de 4600

29 oct. 2012, 16:12
Le nombre de porteuses de prothèses PIP serait d'environ 30'000 en France et de plusieurs dizaines de milliers à l'étranger.

Jean-Claude Mas, le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, qui se trouve au coeur d'un scandale sanitaire mondial, va être remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi son avocat. Son procès dans cette affaire de "tromperie aggravée" est prévu du 17 avril au 14 mai à Marseille, au sud-est de la France.

"Le juge vient de rendre l'ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire", a annoncé Me Yves Haddad. "Mon client, en prison depuis huit mois, sortira dans l'après-midi, une fois la levée d'écrou effectuée", a-t-il précisé.

Selon les éléments de l'ordonnance rendue par le juge lundi, le contrôle judiciaire du fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP) lui interdit de rencontrer son ancien bras droit, Claude Couty. Il lui est également interdit de se livrer à la direction ou à la gestion d'une activité commerciale.

Crainte qu'il ne se présente pas

"Au nom des victimes, on est satisfaits que les juges aient gardé Jean-Claude Mas en détention autant de temps que la loi le permettait. On craint aujourd'hui que M. Mas ne vienne pas au procès", a confié l'avocat des victimes, Laurent Gaudon.

Cette décision a été rendue "malgré l'opposition du parquet", qui avait requis le maintien en détention de Jean-Claude Mas, âgé de 73 ans, mis en examen en janvier pour blessures involontaires, dans le volet sanitaire du scandale PIP, a ajouté Me Haddad.

En mars, faute d'avoir versé la caution prévue dans le cadre de son contrôle judiciaire, il avait été placé en détention provisoire. Il devait ensuite être libéré début juillet, mais avait alors été replacé pour quatre mois en détention provisoire dans le cadre de l'instruction sur le volet financier du dossier.

Plus de 4000 plaignants

Le procès concernera une demi-douzaine de personnes, dont les principaux dirigeants de PIP, Jean-Claude Mas en tête, ainsi que les cadres responsables de la production de prothèses mammaires défectueuses.

Environ 180 avocats, 4380 plaignants français et 220 plaignants étrangers sont attendus. L'affaire PIP avait éclaté fin mars 2010 avec le retrait de ces prothèses du marché français et la liquidation judiciaire de la société.

Cette dernière utilisait illégalement, depuis la fin des années 2000, un gel de silicone fait maison qui remplaçait un gel médical homologué. M. Mas a admis avoir produit un gel de silicone non homologué, mais réfute tout danger.

Le nombre de porteuses de prothèses PIP en suisse est estimé 280 par Swissmedic. Plusieurs dizaines de milliers de femmes sont en revanche concernées dans le monde, notamment en Europe, en Amérique du Sud et en Asie.

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