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Incendie dans une discothèque brésilienne: trois arrestations

Une fête estudiantine du samedi soir dans une discothèque du sud du Brésil a tourné à la tragédie après un incendie. Le dernier bilan de la police fait état de 233 morts et 116 blessés. Trois personnes ont été arrêtées.

28 janv. 2013, 17:26
Des voitures garées devant l'entrée auraient empêché l'intervention des secours.

L'un des propriétaires de la discothèque Kiss à Santa Maria, dans le sud du Brésil, où 231 jeunes ont péri dans un incendie, ainsi que deux membres du groupe qui se produisait sur scène au moment de la tragédie, ont été arrêtés lundi, a annoncé la police. L'autre propriétaire du club est également visé par un mandat d'arrêt.

Ces quatre personnes avaient déjà été entendues dimanche, puis relâchées. Les trois hommes arrêtés ont été placés en garde à vue "pour cinq jours au maximum", a précisé Michele Vimmermann, commissaire de la police civile de Santa Maria.

Les pompiers ont affirmé que la licence de la discothèque Kiss était périmée depuis le mois d'août. Mais l'établissement s'est défendu par le biais d'un communiqué de ses avocats, assurant que "tout était en règle" et parlant de "fatalité" à propos de la tragédie.

Sortie bloquée

En outre, selon des témoins, les agents de sécurité auraient bloqué dans un premier temps la sortie pour éviter que les clients ne sortent sans payer.

Parmi les personnes interpellées, figurent le chanteur et un autre membre du groupe, chargé de la sécurité des musiciens, a expliqué Mme Vimmermann. L'incendie a commencé lorsque le chanteur du groupe de rock "Gurizada Fandangueira" a brandi un feu de bengale allumé, qui a mis le feu au plafond.

Le commissaire régional de Santa Maria, Marcelo Arigoni, a précisé à la chaîne TV Globo News que les mandats d'arrêt visaient à "faciliter l'enquête", pour laquelle a été fixé un délai de trente jours. "Il semble que le feu de bengale a été la cause de l'incendie et le fait qu'il y n'y ait eu qu'une seule porte de sortie a provoqué la tragédie", a-t-il indiqué.

Bilan revu à la baisse

Les autorités brésiliennes ont revu le bilan à la baisse de 233 à 231, car certains corps ont été "identifiés deux fois", ont-elles expliqué. Le feu a également fait 116 blessés. Il reste toutefois le second le plus meurtrier de l'histoire du Brésil.

La plupart des victimes sont mortes asphyxiées, 180 dans les toilettes de l'établissement par où elles avaient tenté de fuir, selon un capitaine de la police militaire.

Quant aux blessés, la plupart d'entre eux souffrent d'intoxication respiratoire à divers degrés. Parmi eux, 92 ont été hospitalisés à Santa Maria et 14 grands brûlés à Porto Alegre, la grande ville la plus proche. Lundi, sur les 116 blessés, 80 restaient hospitalisés dans un état grave, a indiqué le ministère de la Santé.

Pays en deuil

Devant ce drame, incendie le plus meurtrier qu'ait connu le Brésil depuis un demi-siècle, le pays tout entier était en deuil lundi. La présidente Dilma Rousseff est rentrée d'urgence d'un sommet Amérique latine/Union européenne pour se rendre à Santa Maria.

Les autorités ont par ailleurs annulé une cérémonie officielle prévue lundi au stade de Brasilia pour marquer le compte à rebours à 500 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde de football 2014.

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