Le père de la jeune étudiante indienne décédée des suites d'un viol collectif à New Delhi souhaite que les auteurs de l'agression soient condamnés à la pendaison. Il veut aussi qu'une nouvelle loi sur les crimes d'ordre sexuel porte le nom de sa fille.
Six hommes, dont un mineur, ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête. Les cinq agresseurs majeurs devraient être inculpés jeudi. Le meurtre est passible de la peine de mort en Inde et la pendaison est réservée aux "cas les plus rares".
"Le pays tout entier réclame que ces monstres soient pendus. Je suis de leur côté", a déclaré le père de la victime à la presse dans son village, Mandwara Kalan, dans l'Uttar Pradesh.
Débat national
L'agression et le viol collectif dans un bus le 16 décembre de cette étudiante en médecine de 23 ans a suscité une vague d'indignation sans précédent et a ouvert un débat national sur les violences faites aux femmes en Inde, où un viol est signalé aux autorités toutes les vingt minutes en moyenne.
La jeune femme, dont l'identité n'a pas été révélée conformément à la loi, a succombé samedi à ses blessures dans un hôpital de Singapour où elle avait été transférée.
La dernière exécution en Inde remonte à novembre avec la pendaison du seul survivant du commando responsable des attentats de novembre 2008 à Bombay. Il s'agissait de la première exécution capitale depuis 2004 en Inde.
Selon la police, les agresseurs présumés ont reconnu avoir torturé et violé l'étudiante pour lui "infliger une leçon". Lors de l'agression, elle s'est défendue et a mordu trois d'entre eux, dit-on de source policière. Les traces de morsure serviront de preuve contre eux.
Durcir les lois
Des avocats ont manifesté jeudi devant le tribunal où les cinq agresseurs présumés devaient être inculpés, pour réclamer des procédures judiciaires plus rapides.
"Nous voulons que les lois soient amendées et durcies pour qu'avant même qu'une personne songe à toucher une fille, elle sente un frisson sur sa nuque", a expliqué une avocate, Suman Lata Katiyal.