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Indépendance: la Catalogne défie encore Madrid

Les Catalans ne lachent pas le morceau. Malgré l'opposition de Madrid au référendum sur l'indépendance de la région, le président catalan Artur Mas a signé un décret créant la commission chargée de superviser la consultation.

03 oct. 2014, 07:15
Le gouvernement catalan a suspendu mardi la campagne pour le référendum du 9 novembre sur l'indépendance, afin de respecter la légalité. Il a toutefois affirmé sa "détermination" à remplir ses engagements, au lendemain de la suspension de la consultation par le Tribunal constitutionnel espagnol.

Le président catalan Artur Mas a encore défié Madrid jeudi en signant un décret créant la commission électorale chargée de superviser l'organisation d'un référendum sur son indépendance. Une consultation à laquelle le gouvernement espagnol est opposé, la jugeant anticonstitutionnelle.

Le décret entrera en vigueur lors de sa parution au journal officiel, en principe vendredi, a précisé un porte-parole du gouvernement régional de Barcelone jeudi soir. Ce décret intervient alors qu'à Madrid, le Tribunal constitutionnel a "suspendu" lundi loi et décret organisant le référendum prévu pour le 9 novembre.

Bien que celui-ci soit "consultatif", le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy considère qu'il est anticonstitutionnel, et entend l'interdire. Il a pour cela saisi le Tribunal qui, dans l'attente de l'examen de la loi sur le fond, l'a suspendu.

En théorie donc, selon les opposants au référendum, tout acte préparatoire, comme la constitution de cette commission électorale, enfonce un peu plus le gouvernement catalan dans l'illégalité.

Vers une position commune
Artur Mas a envoyé des signaux contradictoires, décidant ainsi mardi de suspendre une campagne officielle pour le référendum qui pourrait être illégale, ou encore en stoppant l'embauche de personnel lié à son organisation.

Les services juridiques de l'Etat analysent cette nouvelle mesure pour déterminer si "elle va à l'encontre de l'ordonnancement" juridique, a déclaré jeudi la déléguée du gouvernement central dans la région, María Llanos de Luna.

M. Mas doit vendredi tenir une réunion avec l'ensemble des dirigeants des partis favorables à ce référendum afin d'adopter une position commune. Son aile gauche souhaite l'organisation du vote, même dans l'illégalité, ce qui créerait une crise institutionnelle sans précédent en Espagne depuis l'avènement de la démocratie.

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