Le parquet a déclaré que ce recours en grâce était bien la dernière voie de recours à disposition du Français, même si aucune date n'a encore été fixée pour son exécution. Serge Atlaoui devait être exécuté fin avril en compagnie de huit autres personnes, dont sept étrangers, mais un sursis lui avait été accordé in extremis.
Incarcéré depuis dix ans, Serge Atlaoui, 51 ans, clame son innocence. Il est venu en Indonésie en 2005 pour un chantier, selon son avocat. Soudeur de profession, il affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique. Elle abritait en réalité un laboratoire clandestin d'ecstasy.
Efforts diplomatiques
Le citoyen français contestait le refus du président indonésien de lui accorder une grâce après sa condamnation à mort en 2007 pour trafic de drogue. "Nous rejetons le recours du demandeur", a déclaré le président de la juridiction, Ujang Abdullah, confirmant la décision prise en première instance le 9 avril et ainsi le refus d'examiner cette affaire sur le fond.
Dans le cadre des efforts diplomatiques de la France, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait écrit en avril à son homologue indonésienne. Il déplorait de "graves dysfonctionnements de la justice indonésienne" dans l'affaire Atlaoui.
Les exécutions d'avril avaient provoqué de vives protestations internationales, tandis que les autorités indonésiennes évoquaient déjà d'autres exécutions à venir. Mais depuis plus d'un mois, la question de nouvelles exécutions n'est plus abordée.