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Invasion du Capitole par des pro-Trump: 4 morts, 22 blessés et 52 arrestations

Des milliers de manifestants pro-Donald Trump ont envahi mercredi après-midi la colline du Capitole à Washington durant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden. Une femme a succombé à un tir de la police et trois autres personnes sont mortes dans les alentours.

07 janv. 2021, 06:35
/ Màj. le 07 janv. 2021 à 07:54
Des manifestants ont interrompu la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

Scènes inimaginables à Washington: des partisans de Donald Trump ont envahi pendant plusieurs heures mercredi le Capitole, temple de la démocratie américaine. Ils ont interrompu la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

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Après une coupure de plusieurs heures, le Congrès a repris en soirée le processus de certification de la victoire du démocrate, en rejetant, au Sénat puis à la Chambre des représentants, les objections d’élus républicains visant les résultats de la présidentielle dans l’Etat de l’Arizona

 

 

Les images de l’intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l’Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing. Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, qui refuse d’accepter sa défaite depuis deux mois et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Femme blessée mortellement

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d’extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d’après-midi dans la ville, où l’état d’urgence sera prolongé durant deux semaines.

 

 

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police de Washington. Cette résidente du sud de la Californie s’appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du président Donald Trump.

Trois autres morts

«Des agents en uniforme de la police du Capitole les ont affrontés et, à un moment, l’un d’eux a fait usage de son arme de service» et l’a touchée, a déclaré lors d’une conférence de presse le chef Robert Contee. Elle a été déclarée morte après son transfert à l’hôpital. Une enquête interne a été ouverte sur cet «événement tragique», a-t-il ajouté.

Trois autres personnes – une femme et deux hommes – sont mortes aux alentours du Capitole «d’urgence médicale distincte», a déclaré M. Contee, sans donner plus de détails, ni dire s’il s’agissait de participants aux manifestations.Les causes de leurs morts ne pourront pas être établies avant leur examen par un médecin légiste, a-t-il ajouté.

La police a, selon lui, également procédé à 52 interpellations mercredi, dont 26 dans l’enceinte du Capitole.

Une attaque «sans précédent»

Lors d’une allocution au ton grave, Joe Biden, qui s’installera à la Maison Blanche le 20 janvier, a dénoncé une attaque «sans précédent» contre la démocratie américaine. Il a appelé Donald Trump à s’exprimer «immédiatement» à la télévision pour réclamer «la fin du siège» du Capitole et de cette «insurrection».

 

 

«Je vous aime»

En guise d’allocution solennelle, le président américain s’est contenté de quelques tweets et d’une brève vidéo dans laquelle a demandé à ses partisans de se tenir à l’écart de la violence et de «rentrer chez eux». «Je vous aime (…) Je comprends votre douleur», a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection «volée».

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu’elle «contribuait aux risques de violence». Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l’a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

 

 

Le seul de ses prédécesseurs républicains encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d’une «république bananière». Pour Barack Obama, ces violences sont «un moment de déshonneur et de honte» pour l’Amérique.

«Scènes honteuses»

Ces images ont suscité l’indignation à travers le monde. Berlin a appelé les pro-Trump à «cesser de piétiner la démocratie». Londres dénonce des «scènes honteuses». Le président français Emmanuel Macron a appelé à ne rien céder face à «la violence de quelques-uns» contre les démocraties.

 

 

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