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Iran: nouvelle campagne de la police contre le non-respect du voile islamique

Depuis quelques jours Téhéran est le théâtre d'une nouvelle campagne de communication de la police. Les forces de l'ordre entendent sensibiliser la population à l'importance de porter le voile islamique.

11 juin 2014, 17:26
Une unité de la police de "moralité" n'hésite pas à imposer des amendes ou même à arrêter les femmes qui bravent la loi.

La police iranienne a lancé depuis quelques jours une nouvelle campagne à Téhéran contre le non-respect du code vestimentaire strict imposé aux femmes dans le pays, ont rapporté mercredi des témoins. Deux manifestations ont également été organisées ces dernières semaines pour critiquer la position du président Hassan Rohani sur cette question.

Des policiers se sont déployés sur les principaux axes de la capitale. Les femmes, conductrices ou passagères d'une voiture, peuvent recevoir des avertissements si elles ne portent pas correctement le voile obligatoire.

La loi islamique, en vigueur dans le pays depuis la révolution de 1979, oblige les femmes à porter des vêtements amples ainsi qu'un hijab, un voile couvrant les cheveux et le cou.

Demande récente par Rohani

Ces dernières semaines, des religieux conservateurs sont intervenus pour critiquer le non-respect du port du voile par certaines femmes dans les rues de la capitale.

M. Rohani, un modéré élu en juin 2013 après avoir fait campagne pour davantage de libertés culturelles et sociales dans la République islamique, a demandé en octobre à la police de faire preuve de tolérance au sujet du voile.

Pour vérifier que les femmes respectent scrupuleusement les règles vestimentaires dans la rue, la police a lancé il y a plus d'une dizaine d'années une unité de "moralité" qui n'hésite pas à imposer des amendes ou même à arrêter celles qui bravent la loi.

Plusieurs procès

Le chef de la police iranienne a déclaré il y a quelques jours que dans la majorité des cas, les femmes "mal voilées" recevaient simplement un avertissement verbal.

"Quatre à cinq pour cent de ces femmes sont emmenées dans les commissariats puis le dossier de moins de 0,5 % d'entre elles est présenté à la justice, avait souligné le général Esmaïl Ahmad Moghadam, cité par l'agence ISNA.

Il a reconnu que durant la dernière année iranienne (mars 2013-mars 2014) 18 000 femmes avaient été poursuivies pour avoir enfreint les règles vestimentaires.

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