Italie heurts entre policiers et salariés d'Alcoa à Rome

Des affrontements ont opposé lundi les forces de l'ordre à des centaines de manifestants devant le ministère de l'Industrie à Rome.

11 sept. 2012, 07:40
L'usine de Portovesme emploie 500 salariés, auxquels s'ajoutent un millier d'emplois induits.
Des responsables gouvernementaux, des représentants des syndicats et de la direction d'Alcoa s'étaient réunis lundi au ministère de l'Industrie pour tenter de trouver un moyen d'éviter la fermeture de l'usine du géant américain de l'aluminium Alcoa à Portovesme, en Sardaigne.
 
Dans un climat tendu, près de 500 travailleurs, selon les chiffres d'un syndicaliste, ont hurlé des slogans anti-gouvernementaux, agitant des drapeaux, tapant sur des tambours ou frappant le sol avec leur casque de travail afin de protester contre la fermeture de l'usine.
 
Plusieurs pétards ont été lancés contre la grille du ministère. Selon les médias italiens, des escarmouches entre manifestants et policiers ont fait une vingtaine de blessés légers, essentiellement parmi les policiers et carabiniers.
 
Dans un communiqué à l'issue de la réunion, le ministère a annoncé que le groupe américain avait accepté de ralentir le rythme de la fermeture du complexe et que des discussions allaient avoir lieu avec les sociétés qui se sont montrées intéressées par une éventuelle reprise.
 
Intérêt suisse
 
Le groupe industriel suisse Klesch avait exprimé son intérêt pour cette usine, mais Alcoa, dans un courriel diffusé plus tard, a déclaré n'avoir reçu aucune proposition intéressante ou viable en vue d'une reprise de la fonderie située dans le sud-ouest de la Sardaigne.
 
L'usine de Portovesme emploie 500 salariés, auxquels s'ajoutent un millier d'emplois induits. Alcoa a subi en 2009 une perte nette de 1,151 milliard de dollars. L'usine, qui produit 150'000 tonnes d'aluminium par an, est la seule industrie encore active dans la région.
 
Sa fermeture par étapes a débuté le 1er septembre mais la fonderie devrait rester en activité encore un an, prête le cas échéant à être reprise par un autre opérateur.