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Jusqu'à 90% des déchets électroniques sont traités illégalement

Près de 90% des 41 tonnes de déchets générées par l'industrie électroniques sont traitées illégalement dans le monde. Et cela rapporte des milliards de dollars.

12 mai 2015, 15:55
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L'industrie électronique génère 41 millions de tonnes de déchets par an, selon une étude du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) publiée mardi. Près de 90% de ces déchets ne sont pas traités légalement dans le monde, pour une valeur de 19 milliards de dollars.

La montagne de déchets créée par les ordinateurs et les smartphones pourrait atteindre 50 millions de tonnes déjà en 2017, prévient l'agence de l'ONU à l'occasion de la conférence des Etats parties aux Conventions de Bâle, Stockholm et Rotterdam qui se tient jusqu'à vendredi à Genève.

Selon une évaluation d'Interpol, le prix d'une tonne de déchets électronique est d'environ 500 dollars. Sur cette base, le PNUE estime que si de 60 à 90% de ces déchets ne sont pas commercialisés légalement, leur valeur atteint entre 12,5 milliards et 18,8 milliards de dollars annuellement.

"Début d'un tsunami sans précédent"

"Nous sommes confrontés au début d'un tsunami sans précédent de déchets électroniques envahissant le monde entier. Ils représentent une menace directe à la santé humaine et à l'environnement en raison des éléments dangereux qu'ils contiennent", a averti le directeur exécutif du PNUE Achim Steiner.

L'agence de l'ONU plaide pour le renforcement de la coopération internationale, des législations nationales plus strictes, des mesures de prévention, une plus grande sensibilisation de la population. Tout le monde y a intérêt, le recyclage de matériaux coûteux étant avantageux économiquement et réduisant en même temps les risques sanitaires.

Le PNUE souligne que le marché mondial des déchets (tous confondus), de la collecte au recyclage, est une activité économique importante évaluée à 410 milliards de dollars par an, créant des emplois et des revenus. A différents stades de la chaîne, les opérateurs cherchent à faire des profits et passent outre aux réglementations en exposant les travailleurs aux produits toxiques dangereux.

Fausses déclarations

Des milliers de tonnes de déchets électroniques font l'objet de fausses déclarations et sont exportées vers les pays en développement, malgré l'interdiction d'exportation des déchets dangereux en vigueur dans les pays de l'OCDE. Batteries usagées, tubes cathodiques, écrans d'ordinateurs passent les frontières comme ferraille.

Ces déchets aboutissent en particulier au Ghana et au Nigéria, en Côte d'Ivoire et au Congo. En Asie, la Chine, Hong Kong, le Pakistan, l'Inde, le Bangladesh et le Vietnam sont les destinations les plus fréquentes des déchets électroniques.

Les Etats discutent actuellement des critères utilisés pour classifier des équipements comme déchets ou non-déchets. Pour le PNUE, des accords contraignants sur la classification des déchets est cruciale pour prévenir le déversement des déchets dans les pays en développement.

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