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L'Etat Islamique a diffusé les images des exécutions de cinq "espions" britanniques

Une nouvelle vidéo montrant l'exécution de cinq "espions" a été diffusée par l'Etat islamique (EI). On y voit les bourreaux de l'organisation djihadiste proférer des menaces à l'encontre de Londres avec un accent britannique avant d'abattre leurs prisonniers.

04 janv. 2016, 07:07
L'un des bourreaux s'est exprimé face à la caméra, une arme à feu à la main. La vidéo n'a pas pu être vérifiées de façon indépendante, mais les images mises en ligne dimanche portent la marque de l'Etat islamique.

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a diffusé une nouvelle vidéo montrant l'exécution de cinq "espions". Sur les images, les bourreaux menacent Londres avec un accent britannique avant d'abattre leurs prisonniers.

La vidéo, diffusée dimanche sur des sites djihadistes et rapportée par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE, débute avec les "aveux" devant la caméra de cinq hommes se disant originaires de Raqa, la "capitale" de facto de l'EI en Syrie. Ils sont présentés par un membre du mouvement islamiste s'exprimant en anglais comme étant des "espions".

A Londres, le ministère des Affaires étrangères a réagi dans une brève déclaration affirmant être "au courant de la vidéo, dont nous examinons le contenu".

Sur la vidéo, les propos des cinq hommes ne permettent pas d'identifier le ou les pays pour le compte desquels ils sont accusés d'espionnage, mais l'un d'eux évoque la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, qui lutte contre l'EI en Irak et en Syrie.

Ils disent à tour de rôle en arabe avoir fait passer des vidéos ou des photos dévoilant les conditions de vie à Raqa à des individus installés en Turquie, ou encore d'avoir surveillé les déplacements de combattants de l'EI.

Message pour Londres

La séquence suivante montre les cinq hommes, vêtus de la tenue orange des détenus de l'EI, agenouillés devant cinq hommes cagoulés vêtus de treillis militaires et armés d'un pistolet.

"Ceci est un message à David Cameron", le Premier ministre britannique, dit l'un des djihadistes en s'exprimant avec un accent britannique. Il accuse les cinq hommes agenouillés d'être des "espions" à la solde de la Grande-Bretagne, qui selon lui ont été "abandonnés" par le gouvernement britannique.

Il a notamment affirmé que l'EI poursuivrait "le djihad" contre la Grande-Bretagne, avant que les cinq hommes ne soient exécutés d'une balle dans la tête. Londres, qui bombardait les positions de l'EI en Irak, effectue depuis début décembre des frappes aériennes en Syrie.

L'EI diffuse souvent des vidéos de propagande quand sur le terrain il subit des revers. Cette semaine, les forces irakiennes ont repris à l'EI la ville de Ramadi, tandis qu'en Syrie une coalition de rebelles arabo-kurde a repris le contrôle d'un barrage stratégique dans le nord, tuant au moins 16 djihadistes et en blessant au moins 19, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

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