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L'UDC rejette la révision de la loi sur l'intégration des étrangers

L'UDC a annoncé la couleur jeudi sur le projet d'intégration des migrants voulu par la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Le parti a balayé la révision de la loi, accusant la Confédération de vouloir "jeter de l'argent par les fenêtres."

08 août 2013, 16:59
L'UDC rejette vivement le projet du Conseil fédéral.

La Confédération n'a pas à promouvoir l'intégration des migrants et jeter ainsi de l'argent par les fenêtres. Opposée à la révision de la loi sur les étrangers aux mains du Parlement, l'UDC est venue faire pression jeudi en présentant un papier de position.

Le projet de la ministre socialiste Simonetta Sommaruga sera empoigné jeudi prochain par la commission compétente du Conseil des Etats. Il fixe nouvellement les critères d'une intégration réussie comme la bonne compréhension d'une langue nationale, le respect de la sécurité et l'ordre publics ou encore la volonté de travailler ou de se former.

Seules les personnes bien intégrées pourront obtenir un permis d'établissement, mais le cas échéant, elles pourront faire valoir un droit à ce sésame. Une prétention inadmissible pour l'UDC car l'évaluation de l'intégration sera une question d'interprétation, a relevé le conseiller aux Etats schwyois Peter Föhn.

"L'encouragement de l'intégration ne doit pas devenir un libre-service pour les profiteurs du système social", a critiqué le vice-président de l'UDC suisse Claude-Alain Voiblet. Pour le parti, les immigrés doivent s'adapter à la Suisse ou partir, mais les programmes d'intégration sont voués à l'échec.

C'est à ceux qui arrivent de faire des efforts. Mais il faut le vouloir, personne ne peut y être obligé, a estimé la conseillère nationale lucernoise Yvette Estermann, arrivée de Slovaquie il y a 20 ans.

20 millions de trop

Or le projet de loi prévoit d'étendre les programmes d'intégration avec les cantons. Berne veut investir 20 millions de plus par an à cet effet. Un surcoût insupportable pour l'UDC et qui risque de coûter cher au contribuable avec l'augmentation de la participation des cantons.

Au nom du fédéralisme, les problèmes d'intégration doivent de toute façon être résolus à l'échelon cantonal et communal, estime le parti. L'UDC n'accepte pas non plus que les employeurs soient contraints à des mesures ciblées d'intégration. Selon M. Föhn, les mesures volontaires ont fait leurs preuves: "halte à la bureaucratie".

Si le parti ne parvient pas à corriger le tir en commission, il rejettera l'entrée en matière sur la révision. Le projet ne repose de toute façon sur aucune légitimité populaire, ont martelé ses représentants. En 2010, le peuple et les cantons ont accepté l'initiative pour le renvoi des criminels étrangers de l'UDC et refusé le contre-projet qui prévoyait des mesures d'intégration.

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